Qu'est-ce
qu'un sujet ? Un événement, pas une personne.
Retiré
de sa personne le lieu
inassouvi
du corps électron
se
montre comme forteresse
de
l'écriture imprenable
vent
debout l'évent soulève
la
tête de son intérieur
ce
lieu caricatural de la chair
pour
l'inoculer au vent venu
par
dehors et dragué par le
grand
souffle ressuscité de
la
musique ligament que la
peau
cache convexe à la peur
d'en
faire de l'au-delà sa fin
galipette
insouciante qui mate
le
regard du ventre ouvert
sur
l'orifice du plaisir excité
du
savoir rieur de la foi au sens
aigu
de la parole commise pour
avoir
voulu faire naître l'os
au
milieu de la grande peinture
de
celle dont on dit que le passé
est
entré dans l'indécidable
ivresse
de la chair sauf à
en
saisir l'ablation du nœud
fatidique
de la reproduction
mémoire
qui plonge l'être
créé
pour l'inonder de sa semence
volcanique
vol de l'ange
macabre
au dessus du temps
là
où les ailes du désir se
promènent
pour emporter
l'âme
vers l'immortalité
si
la folie est un état son
être
serait celui de la mise
à
mort de ces polyphonies
des
monstruosités vraies
qui
sautent aux yeux du
corps
poussé à jouir depuis
l'impensable
ivresse du temps
déjà
autre bien avant que ne soit
l'autre
résolu dans la parole
celui
dont on sait que le croire
fou
est le comble de l'imposture
l'interdit
vrai de l'entreprise
sociale
d'où est sorti ce sujet
pour
aller vite plus vite encore
que
l'extrême violation du nom
personne
qui voit l'écriture
du
temps sa texture pour
faire
du présent une vitesse
qui
n'en finit pas de nier
la
parole qu'un sujet qui passe
pour
fou n'aura de cesse
de
traverser de part en part
un
sujet événement improbable
de
l'écriture qui montre la parole
d'un
temps autre du temps
d'extraire
le lien du lieu social
depuis
la surdité d'une lecture
impossible
à traduire à mettre
en
image sauf peut-être à
en
filmer les vides les interstices
les
ourlets qui froncent le
le
tissus variqueux du présent.
Thierry
Texedre, le 22 août 2015.