samedi 8 décembre 2012

Plaidoyer pour un temps déprogrammé



C'est dit, c'est deux pour toujours.

Si l'air semble traversé par ce qui s'aventure
dans un temps dissout droit irascible coït né
du regard éteint dans l'évitement de ces sens
orage ravageur oh tellurique fantasmagorie
qui vous frôle avec ardeur et hardiesse pour
tenter ce sacré qui franchit les rîmes de ces
cimes infestées du diable de discours distendu

Si de cet épicentre vient de se réveiller l'art
tant décrié de la poussive et chaste parole
tournée en dérision dans cette bienheureuse
danse de ses lettres sinueuse et encartées
pour distendre et dispenser la parole de ses
histoires inconsidérées qui remontent aussi
là dans une lassitude de respirer la vie chaos
transfert trame transite tout tend à toucher
au but bientôt belle elle fera face à l'infini né
néfaste et fragmenté on y voit du voir opaque

Si l'air prend des allures de rêve on entre en
état de catatonie vice caché dans l'étreinte de
l'âme avec le coeur pour toucher ce paradis
d'où vont s'envoler les êtres élus de cette chair
qui glisse imperturbable dans ce trou où la mort
est résistance dans cette fin des temps où nulle
détresse n'enferme la mort dans le ciel peint

Si la couleur de la voix réside en ces maux si
vertueux c'est pour que de cette guerre native
s'empresse la vue de ce dont on parle intérieur
de l'illusion en figure Christique en mots action
en mots grave impulsion de nos sens par le corps
émané et touché par la grâce au moment du sacré
souffrance du temps de la possession vers quelle
tempête vers quelle joie vers la mort déjà là au
début jusqu'à cette tombe pour passer ce destin
par-dessus les sommets éternels ivresse de l'un



Thierry Texedre, le 8 décembre 2013.