lundi 4 janvier 2016

Sur le banc assis

Sur le banc assis le regard posé les bras croisés par l’enflement nuageux pluvieux il ne se risque pas encore à se lever pour fuir cette invitation sur le banc assis sans bouger il a l'air endormi et avachi sous les gouttes d'eau qui dégoulinent de plus en plus vite sur son front et aussi le crane nu les gouttes plus grosses vont et viennent en plongeant sur la tête et l'imper jusqu'aux pieds sans qu'il eut bougé du banc en bois les paupières se ferment par intermittence il les referme les yeux sont maintenant clos jusqu'à plisser les paupières pour ne pas avoir à regarder dans le flou ambiant l'eau qui gêne à regarder dans le flou ambiant et l'ambre dessiné sur le sol glissant dans l'allée du parc qui se vide de ses promeneurs voilà que le jour s'enfonce lentement quelle apothéose que ces trombes d'eau qui s'abattent et tapent plus fort sur le banc là le dernier visiteur de façon accidentelle pour le commun des mortels sur le banc assis celui qui vit et ressentit ce que des éléments perturbateurs produisent sur l'immédiateté du temps indécent la contemplation.



Thierry Texedre, le 4 janvier 2016.