Sur
le banc assis le regard posé les bras croisés par l’enflement
nuageux pluvieux il ne se risque pas encore à se lever pour fuir
cette invitation sur le banc assis sans bouger il a l'air endormi et
avachi sous les gouttes d'eau qui dégoulinent de plus en plus vite
sur son front et aussi le crane nu les gouttes plus grosses vont et
viennent en plongeant sur la tête et l'imper jusqu'aux pieds sans
qu'il eut bougé du banc en bois les paupières se ferment par
intermittence il les referme les yeux sont maintenant clos jusqu'à
plisser les paupières pour ne pas avoir à regarder dans le flou
ambiant l'eau qui gêne à regarder dans le flou ambiant et l'ambre
dessiné sur le sol glissant dans l'allée du parc qui se vide de ses
promeneurs voilà que le jour s'enfonce lentement quelle apothéose
que ces trombes d'eau qui s'abattent et tapent plus fort sur le banc
là le dernier visiteur de façon accidentelle pour le commun des
mortels sur le banc assis celui qui vit et ressentit ce que des
éléments perturbateurs produisent sur l'immédiateté du temps
indécent la contemplation.
Thierry
Texedre, le 4 janvier 2016.