dimanche 23 septembre 2007

De la chair sans fin 1/13




















Couperyn di Géo A. Drains


De la chair sans fin 1

S'agissant de cette chair qui vous tombe dessus
aveuglement du corps devant sa dictature
vous ne pensez pas qu'il est temps d'y faire un tour
autour d'une telle annonciation d'une telle orgie
que seule cette inondée vient ouvrir aux êtres
la pesanteur du dire qui régit le surgissement
du délire qu'elle provoque qu'elle contient sans âme
sans se faire de la peine il suffit alors à cette peine
de parcourir le grand débat que la chair tente
attention de ne pas tomber dedans pour de vrai
l'attente est longue pourtant mais il va falloir
s'y résoudre la chair n'a que faire du corps de la
dignité qu'il lui faut taire enfin pour en rire
comment ne pas inscrire au tableau cette chasse
à corps et à cri qui n'a de cesse d'appesantir
l'infestation l'absorption de ses membres
de ses parties de ses intérieurs sans fin ni
fond où peuvent à tout instant se perdre et
le regard et la jouissance de possession et
d'abjection en deçà de toute croyance de tout
rite car toute croyance vaut de tenir et
revenir tel le signe à l'époque contemporaine où
se cache encore un Dieu qui provoque le corps
pour lui soustraire la faim d'un temps à venir
si ce n'est de la chair qu'est-ce donc que cette jouissance
qui longe l'ode de ce corps inspiré d'élans oniriques
de progressions amoureuses et d'impossible résidence
en son sein c'est à ce moment qu'un esprit
mal intentionné vient traiter de cet espace pour qu'il
souffre d'intentions diffuses voir hallucinantes
d'un impossible repos le corps remonte jusqu'à la chair
une pression d'un autre monde qui enveloppe
à terme l'immonde désir qu'un esprit dévisse
au reste socialisé et promu à forniquer des charniers
jusqu'à assouvir de par la mort sa folle course
vers l'au-delà de cette chair qui n'est autre qu'un corps
vidé de sa substance qu'un corps ressusciter de la chair
élevé au niveau de la chose objet d'une déification
permanente fixité de l'image du plan soustraction
de l'enveloppe du vivant qui pour l'heure fait plus de
peur que Dieu n'a de prise sur la mort de ses sujets.