Soif
d'avoir ce trait qui tourne
la
tête du savoir extension de l’œil
asservi
par la couleur illuminant ce
sacré
pour montrer cet intérieur ce
sens
de l'exclusion de la parole
verbe
de la chair quantitative du
cantique
des cantiques volé au croire
de
ces fidèles tombés dans la pure
extension
de l'atome exténué dans
l'homme
assit sur les cendres de Dieu
voulu
l'unique résurrection dans le fils
finissant
sa vie pour l'amour de l'autre
autrement
dit par la chair de la chair
en
paroles dites pour visiter la vie
éternelle
depuis celle résurrection
depuis
quel ciel cet austère lieu du
corps
fait chair a-t-il eu pour amour
ce
grand retournement de l'utérin
pour
dessiner cet autre corps depuis
l'origine
du jeu amoureux touchant
ces
corps vierges à tout désir esprit
libre
esprit de l'occupation divine que
la
chair ordonne dressant deux sexes
pour
qu'ils succombent au vertige de
l'introduction
et de la pénétration par
l'extase
même par l'oubli de penser
sortie
de ces sons du glottique vibrant
en
tremblantes illusions de ce damné
coupé
du monde vocifère la naissance
vois-tu
encore cette dignité qui nomme
la
rencontre de cette chair avec l'os
rompu
l'os qui se risque à foutre dans
la
chair sa queue convexe en sonnant
le
tocsin dans les plis humides de la
déesse
considérée en harmonie par
l'exaction
du temps de la gangue
impitoyable
qui raisonne lubrique
avouant
sa dérive de l'assermentée
chair
pourceau impuni par la croyance
de
cet organe en un paradis pendu au
cou
duquel l'amour s'octroie de l'air
à
tire-d'aile si l'étreinte de sa félicité
est
la cruauté déversée en mille lieux
sommeil
passé de la nuit escamotée
pousse
en pleurs l'effraction du temps.
Thierry Texedre, le 4 décembre 2015.