vendredi 4 décembre 2015

Utérine déraison en sons obliques



Soif d'avoir ce trait qui tourne
la tête du savoir extension de l’œil
asservi par la couleur illuminant ce
sacré pour montrer cet intérieur ce
sens de l'exclusion de la parole
verbe de la chair quantitative du
cantique des cantiques volé au croire
de ces fidèles tombés dans la pure
extension de l'atome exténué dans
l'homme assit sur les cendres de Dieu
voulu l'unique résurrection dans le fils
finissant sa vie pour l'amour de l'autre
autrement dit par la chair de la chair
en paroles dites pour visiter la vie
éternelle depuis celle résurrection
depuis quel ciel cet austère lieu du
corps fait chair a-t-il eu pour amour
ce grand retournement de l'utérin
pour dessiner cet autre corps depuis
l'origine du jeu amoureux touchant
ces corps vierges à tout désir esprit
libre esprit de l'occupation divine que
la chair ordonne dressant deux sexes
pour qu'ils succombent au vertige de
l'introduction et de la pénétration par
l'extase même par l'oubli de penser
sortie de ces sons du glottique vibrant
en tremblantes illusions de ce damné
coupé du monde vocifère la naissance
vois-tu encore cette dignité qui nomme
la rencontre de cette chair avec l'os
rompu l'os qui se risque à foutre dans
la chair sa queue convexe en sonnant
le tocsin dans les plis humides de la
déesse considérée en harmonie par
l'exaction du temps de la gangue
impitoyable qui raisonne lubrique
avouant sa dérive de l'assermentée
chair pourceau impuni par la croyance
de cet organe en un paradis pendu au
cou duquel l'amour s'octroie de l'air
à tire-d'aile si l'étreinte de sa félicité
est la cruauté déversée en mille lieux
sommeil passé de la nuit escamotée
pousse en pleurs l'effraction du temps.



Thierry Texedre, le 4 décembre 2015.