jeudi 16 avril 2015

Pleurs








Pleurs

Crépuscule du jeu
depuis l'origine
du cours de la vie
râle irréalisé de
l'éternité voile
ouvert sur le né
duquel sombre
le corps dans le
vide sidéré de la
douleur vertige
caricatural de la
gangrène du lieu
là où un corps se
met à dénaturer
la fin pour penser
perte du présent
perdure le temps
devenu l'espoir
qu'un esprit jeté
en pâture aux nuits
impulsives glauques
et frénétiques pourra
raccorder la chair
au bloc caverne
du dedans sombre
digitale fracture
qu'un corps noué
va tenter de secouer
sur les pleurs heureux
de la plainte perdue
pendue et rétrécie
au cou du dire
jeu endolori du
collage de ces yeux
sur l'indicible temps
tempétueux traqué
de toutes parts
jusque dans les tripes
du tripatouillage
infernal jaillissant
du rien devant
larmes des maux
insoutenables qui
font de la folie
le maître mot
rencontré un jour
plein de joie joli
cœur ne vois-tu
pas ce corps se
déliter à mesure
que la raison
vient s'esclaffer
noire introduction
dans la surinfection
du souffle fatidique
depuis la fin c'est
le coup de grâce
donné sur la tête
revenue de face
pour montrer ce
que l'art approche
la figure indéfinie
du lieu fracturé
dans les plis du
néant insoumis.


Thierry Texedre, le 16 avril 2015.