lundi 26 novembre 2012

La chose ténue


Charge étiré du corps éteint
sous la houlette éreintée de
cette extase de la fornication
de la progéniture larvée large
exploration du coin lu ouvert
et dessiné par la peinture ou
le rêve éveillé évasion de cette
température qui monte en se
montrant telle qu'elle veut bien

Chancre de ces oripeaux feints
et ridés du corps soudain haï
arrêté pour avoir voulu exhiber
ses dessous ténébreux et coulés
dans une sorte d'évasion de la
peau habituée à se replier sous
cette sorte de descente vertige
vaste opération de nettoyage du
dedans coincé par l'abstraction

Chaque corps étant le comble
du précédent et l'artérite du
prochain on se demande par
quel hasard ces corps se sont
croisé au fait de leur vice et
vers ces cris entrecoupés jets
peints sur les seins trop têtus
pour faire l'amour en amateur
en chants de ces coups évidés

Chasse couchée des corps laids
du devant nus du derrière obtus
et du regard en retard sur l'art
dissout de l'esprit avant féru et
après forcené du désespoir du
lit retrouvé les deux astragales
détournés de la course vulvaire
s'évadent du doute dramatique
qui sonne au réveil de la moelle

Chose rusée par les récits passés
la grande chiasse où va se passer
le représentamen voué à mettre la
chair posture d'exclusion dessous
se vautre dans l'artifice verbal vers
l'objet déterminant d'un en-corps
morcelé dans l'inachèvement sans
fin du parcours pathétique de la
conscience d'existence de ce corps.



Thierry Texedre, le 26 novembre 2912.