vendredi 16 décembre 2011

Danse de l'étirement du corps











Nous tendons à une apothéose
la surdité du site phrastique
dans sa tentative du repli
renversante irruption dans
la danse apostrophée drame
de l'ouverture d'une musique
en étirement du corps absolu
corps compromis damné et
renversé en coupes du regard
grondant grondement du regard
qui s'ouvre à la découverte de ce
derrière-devant douloureuse
excavation de la chair à demi
enfoncée dans d'insupportables
oripeaux grammaticaux du dire
en image en pause sur quelle
fixation le temps humain se
redresse-t-il pour voir derrière
ce risque d'exciser le rite du
temps revisité par cet arrêt sur
image traumatique illusion de
l'illumination d'une jouissance
expansive quel risque d'ouvrir
le temps à cette autre immanence
immaculée sous le regard hagard
de l'homme déchu du désir qu'il
eût ouï pour l'éternité en geste
celui de l'écartèlement de la
femme hystérique dans sa voix
éruptive enlacer ce corps couvert
d'hérésie la femme s'élève en
naissance pour accoucher du dire
atomisation du récit postérieur
en une parole hiatus trace de
cette impédance imperturbable
du songe dansé en une douce
musique acéphale de l'arythmie
du corps et son souffle du corps
et sa reconnaissance de l'impossible
révolution de la pensée fracturée
étrange renversement du temps
en une poussée du sens avéré
de cette mort proférée de l'amour
exhumation de ce corps amoureux.




Thierry Texedre, le 16 décembre 2011.