mercredi 27 mai 2015

Étirement du vol de l'oiseau



Venu du ciel tombé sur
les ans l'oiseau à tire d'aile
le ventre ouvert se meurt
vertige du corps cornu
de quel état suintent les
pores assourdis du corps
souillé vers les grandes
glandes bien pleines
de ces aspérités de la mort
qui entre où se tient un
congrès sur la possession
de cette mort qui grimpe
et contamine la souffrance
pour faire succomber la chair
quand celle-ci n'a plus la
peau comme désir ultime
dans la promesse d'extirper
ce désir du fond intouchable
de ce corps de l'absolu
dernière réminiscence
d'un être entrain de sortir
du coin de l'impossible
tableau aplati par la locution
verbale hirsute d'apparaître
tableau fermé dans la
représentation que l’œil
injecté et malin n'a de cesse
d'exclure du désir d'exister
excitation du recentrement
de la vie sur l'exercice
douloureux de posséder
l'existence contre cet état
indubitablement de la marche
sur cette fin et ce bien avant
la grande cessation de la vie
volutes des chants sur l'infini
du dedans entrain de chanter
le sang lieu du désert
entrain d'exister par de
petites morts soufflées
le temps passe par la gloire
intolérable qui le rend
lumière avant qu'une
immonde reproduction
ne s'en prenne aux couleurs
ludiques invitées à prendre
la foi dans leurs ligatures
d'où le malin sortit
pour ne plus jamais
tremper les couleurs
sauf à les découper
image calcinée du
risque d'imaginer
ces sens sans dessus
dessous vrai plaisir
du croire au nier de la
feinte de l'existence vraie
contre l'exclusion de vie
en cette fin d'exercice
de cet amoncellement
social hystérique de l’œil
quelle dévotion à la
parole que sa vulnérable
volupté qui touche aux
seins gonflés par le lait
du désir jeté en pâture
à l'interdit de dédier
les sens au corps soumis
parole d'où vont sortir
les maux maladies du
corps social inventé pour
plier la fin dans un format
celui de la lecture jeu
aujourd'hui mouvement
à perpétuité qui va
de la lumière à l'ombre
insoumise de la fin
du temps voué à la
percée du sujet de la
dépense sujet incessamment
qui n'a de vie qu'à rencontrer
une extériorité de l'image
dans le mouvement vite
cinématique virtuelle
qui met en acte l'internement
de l'être et le livrer aux
dérives de l'enfermement
de la lecture en cris
qui fulminent pour
déplier le corps vertige
de l'amour contradiction
que le verbe n'aura de cesse
d'exalter four des corps
comptabilisés impression
qu'une lecture restera
toujours insoutenable et
incommensurablement
l'origine manquée du nom.



Thierry Texedre, le 27 mai 2015.