mercredi 31 juillet 2013

Supplice












Strates du corps
dissout dans
l'amertume du
soubresaut interdit
de la peau tendue
stigmates de ces
pulsions averties
par tant de déposition
croix du jour manqué
de ces douleurs
vertébrales qui
sentent la fin
pourrissement
de l'investissement
de la peau autour
de ces aigres
torpeurs du temps
avalé en drame
inventé par la
pensée qui ondule
ressuscitée
des morts en
mots dépensés
il se trame quelque
chose de l'interdit
devant ce monde
lancinant qui
tourne court
avant que sombre
la tentation de
déposer ce corps
en terre tendresse
à court terme
jusqu'au moment
où le souffle s'éteint.





Thierry Texedre, le 31 juillet 2013.

vendredi 12 juillet 2013

De la chair











Soudaine allocution le jour J, vu de loin, pour crédibiliser ce risque de soulèvement de la chair dans cette erratique convulsion de la réalité née. Opération imprimée dans les plis du risque meurtrier de déchirer la surface en soudaine plainte. Voix qui tombe du ciel tonitruant, juste récidive de cette extension qui vient du fond de la gorge, en cris, puis en onomatopées révulsives, puis enfin en début de phrases, coupes dans l'alignement verbal; vers ce voile translucide qui marque comme dans un commencement, l'amorce d'un exercice qui touche au sens; début de ces signes qui ondoient entre doute et réponse devant l'intelligible réflexe de tout questionnement en pensées. Ne faut-il pas forcer la diction dans ce qu'elle donne à résoudre du corps de la dépense? Dans une invulnérable dépossession de la chair via sa déambulation dans le couloir de ce fou athée, atterré dans d'immenses occlusions de la vue fractionnée et attachée à l'image; pour aimer l'objet! Là serait le lieu de la représentation, viol insupportable du corps dans ce qu'il a de plus intime (l'âme?): la chair. Devant quelle capitulation la chair omet-elle ce dire malencontreux qui vient la souder comme sens intérieur qui nous lie à ce grand autre immonde, qui va de l'os à la chair et de la chair à la parole; comme l'incontournable glissement à rebours de la parole vers l'être?





Thierry Texedre, le 12 juillet 2013.



lundi 1 juillet 2013

Le sens de la chair











Choc et tocs d'une cavité qui s'esbroufe en appel au plus offrant, raison déraisonnable; là, le temps s'évade de ces marasmes qui inoculent à l'ostensible vie la peur de continuer l'inévitable danse de ce sens qui vous rencontre, celui du dépaysement vital du corps macabre. Tragédie de ces recourbements incessants vers une fin qui pousse le jouir dans des retranchements inavouables (là reste encore ce mystère inexpliqué aujourd'hui: comment le jouir peut-il, via la chair, se soustraire à tant d'images érotiques?). Enfin, le jour dit, c'est bien une translation qui a lieu; de sa concomitante ivresse, pour salir l'espace de l'esprit demeuré réel au regard de ce qui le met en situation de jouir. Renvoyer cet insupportable esprit aux temps reculés de l'invention d'une mémoire. Morbide mémoire qui tremble plus vite que sa somme rétrécissant à mesure qu'on avance dans ce pouvoir dire immaculé, violé, raturé, rayé de toutes parts par un peintre qui cherche le nom, sur quelle toile tendue à l'aune de l'éclaboussure de la parole en face de la toile; renvoyée au dire insidieux de la loi qui clôt l'immersion de l’œil en tremblements et clignements, pour contredire un dire naissant au centre du corps arque bouté sur la chair diaphane. Partout se mire la chair, vertigineuse, forniquant par opposition à la jouissance de quelque représentation de chose; chose, la chose, la force béante du corps dissout dans la couleur mise en chair pour lentement fouiller dans les doutes horripilants du temps béatement griffonné par la main qui tremble, de dessiner l'être.




Thierry Texedre, le 1 juillet 2013.