vendredi 28 février 2014

Croyance









Ultime feinte
de la terrible
vie qui couve
cet offertoire
rate éclatée
du sortilège
des mots et
us usurpés
attiré par la
folle servitude
écervelée las
du carnassier
couché dans
les habits de
la nudité qui
chasse du lit
douloureux
l'infini corps
voilà que le
souffle hideux
s'éprend d'une
lueur qui va
le pénétrer
pour l'ouvrir
à cette âme
qui à la paix
ressemble
le moins tout
au plus à ces
battements
d'ailes qui
vont s'évader
en chantant
pour piquer
de leur lance
le bec acéré
la communion
infamante
du péché de
croyance.




Thierry Texedre, le 28 février 2014.

dimanche 23 février 2014

L’Être temps





On entend frapper aux portes, ventilation du vestige de la parole, pour vous assurer de la meilleure occasion de souffler sur les braises de la douleur. Suffisance du verbe déraciné, vocifération qui porte la douleur hors du socle de ces errances pragmatiques. Comment en êtes-vous arrivé là? Depuis l'entrée de la loi dans les veines du corps de la déperdition de l’Être. L'être au début est l'étriquement du corps qui n'en finit pas de dramatiser une ébauche d'un futur dire. Puis, le dire étant devenu le prolongement du corps ponctué par le vice et un retournement entre l'extériorité et sa noire cavité - celle de son dépeçage - on s'en remet à la grandeur de penser, comme évitement du lieu de la future subjectivité trop exubérante pour alors la nommer Être. C'eût été l'étirement avant la probable signifiance, mais le verbe n'aura pas de cesse d'exister, pour construire ce grand centre du dedans du corps: ce fut l'âme comme dérive du temps, à chaque fois que l'être, touché du bout de la pensée, exercera son incidence sur l'imminence du sujet; relique religieuse à l'envers du monothéisme travaillant l’athée, engourdi encore dans ses signes venus de ces ombres poreuses de derrière la lumière éclatante du sujet, comme ontologie de l’Être (qui a lieu dans le temps) voué à l'étirement trinitaire. Depuis ces claquements de voix, viennent se coller des glissements vertigineux de mots ultimes, incidence du régime de la reconnaissance, mais où le temps dissout tout sens, jusqu'au centre, le cœur battant de l'âme, trauma de l'Être dépassé par un sujet subsumé, suspendu au bout et enquillé dans l'infini du corps de la reproduction. Les errances vont et viennent foutaise de l'étant déconcertant. Vite, la course prend acte du centre de gravité de l'âme, pour la déplacer, la montrer hors d'elle, d'être encore trop petite; infime parcelle d'un pensant généralisé. Absurdité de la surdité du corps qui va bientôt se montrer en musique, art où le rythme du corps dansé vient recouvrir d'un linge blanc l'Être là. L'Être serait cette fine couverture (peut-être la peau naissante dans la reconnaissance) sur les restes d'un corps fulminant depuis ces couleurs encadrées en peintures éclatantes, l'huile inventée du sang circulant partout pour continuer la figure du Christ dans la chair de la peinture à l'huile. Textes insurrectionnels, écoulement par quelle littérature de la fin, fermeture en tout cas de l'écriture, psaume, poétique érodée, pour laisser passer le corps commun, jusqu'au point de non retour du sens, là où l'être minimisé devient le mimétisme qui se cache, et qui est plus à même d'évaluer ce que le cœur a, d'être en deux, devant l'irruption de la peau, par l’œil, de la peau du toucher, le lieu primordial de l'origine de la pensée damnée que des lois insensibles au temps vont relever jusqu'à risquer d'en perdre la grande signification sujette de la vie comme véridique présence en deux temps de l'étant (avec et sans l'être).




Thierry Texedre, le 23 février 2014.

mercredi 19 février 2014

Le lit du sort



Quelle clameur
incandescente que
cette parodie du
four qui se fourvoie
au saut du lit las
et livré aux ultimes
ébats drôles avant
de renoncer car voilà
l'astre qui brille de
tous les pores de la
peau en fête collée
au regard attendri
des deux bouches
épaissies et aussi
rosies en symbiose
combien de temps
l'irrespirable démon
va enfiler les soupirs
impunis de l'alcool
épanché sur l'aorte
gonflée lentement
pareille à l'enfant
né d'un écart qui
aspire à la lente et
juteuse transpiration
qui s'évade et liquide
jusque sur les fesses
livrant bataille au
petit matin blême
drôlerie en papier
mâché que ces rats
de laboratoire lient
en sursaut depuis
la puissante baise
le pantalon baissé
sur les pieds en v
d'une danse de saint
Guy qui guette la folle
raison ragoutante à
l'horizon blessé du
rendez-vous galant.




Thierry Texedre, le 19 février 2014.




dimanche 16 février 2014

Le temps réel





Tout autour dieu le lieu
s'évanouit altérité d'une
insolente reconnaissance
de l'être pan pantomime
de l'usurpateur seul au
milieu de nul part rusé
et malin dans une poésie
immuable de l'écartèlement
de la lettre trop ici pour
n'en pas s'évader ni louer
ledit lieu d'exister pieds
et mains liées l'avalanche
dans l'impressionnant lit
du très grand risque de
vivre de vibrer et de jouir
du temps inventé mensonge
que cette déclinaison de
la dérive des mots illusions
on tire sur tout ce qui sue
du suintement verbal rivé
au cou par la cavité buccale
c'est un couac que ce corps
sème courant depuis l'or
ordonné d'une somme
athéologique giclant de
partout de ces orifices-ci
jetés en pâture pêle-mêle
là-haut au plus haut lieu
de l'avorton né pour filer
droit dans un joint calé
jet jaillissement exubérant
de l'apocalypse racorni
de ce dit d'yeux dépense
pensée pour enfiler le lieu-dit
du dire depuis la puissance
infinie de l'excitation sordide
râle repéré sous les pleurs
de la peau cadavérique
ensevelie et en couches
matière monstrueuse qui
file vite prise pour le temps
du lieu ici lamentable raison
cacophonique de la fin
des temps voir enfin en
finir avec le jugement
de devenir le lieu de dieu
dans la danse de l'indice
qui sied au pouvoir de
dresser la dernière orgie
clouée au début du dire
cadre de la descente
aux enfers enfin à trop
dépasser de bander vers
le désert en l'air de l'air
libre braquant sur ses
filles pubis livré au pire
le gland malotru depuis
que ce beau rivage qui
plaît à l’œil hystérique
est borné mais voici
par ces couleurs agacées
gracieux et orgasmique
le lieu plaqué sur la croix
d'un temps réel rideau.



Thierry Texedre, le 16 février 2014.





samedi 15 février 2014

Là danse le ciel









Empoigné le gland
dressé draine la
polémique poisseuse
qui vend la chair
ensanglantée en
tiraillements inquiets
de la peau luisante

Force de l'enfoncé
dans l'exquise porte
qui psalmodie un
air en répétant un
morceau d'avancer
et reculer en entrant
et sortant du dedans

Finissant par sombrer
dans l'impétueuse
damnation du désir
l'envolée du rituel
va envoûter le songe
double par ce qui se
couche là danse le ciel



Thierry Texedre, le 15 février 2014.





vendredi 7 février 2014

Pierre Zaoui et la discrétion











Glissement vers l'indiscrétion

Glandes agacées du corps reparti selon ses nombreux affects effervescence du coin de l’œil vers la douce répartition de ces divisions qui encombrent l'éloquente voracité de l'esprit en effraction quand bien même cette chair écourtée serait l'apothéose de l'extension de la vie avant l'inflexion déversée de la pensée pathétique là est encore l'anéantissement de la vulnérabilité de l'intelligible reconnaissance de ces vocaliques insertions qui encombre l'entrée en trachée acte délibéré d'avaler les sons avant l'heure pour essayer d'en extraire la polémique indiscrète de l'intrication des sens de ces mots trop discrets pour commencer l'avortement du corps qui voulait naître avant les mots démêlés touchante forteresse qui se fout le doigt dans le nez très profond pour chatouiller l'attrait du pouvoir des mots qui sentent ce mal depuis l'origine bien avant la naissance à y regarder de plus près le corps veut étouffer l'extinction de l'espèce par d'acrobatiques inondations du sang mêlé jouant par là à rebrousse-poil avec l'éloignement discret de l'aventure qui s'élance dans l'au-delà trop tard l'au-delà s'arrête où se cale l'affaire de l'introduction de l'un dans l'autre ou de l'une dans l'autre ou de l'autre dans la lune de lui dire qu'il ne tient qu'à lui de tourner en dérision cette sorte de tournoiement des sexes qui se roulent dans l'indifférence totale de l'au-delà d'où revient l'un des trois dans un tout renversé si l'univers sonde sorti de nulle part l'anarchie des cellules c'en est que plus vrai il apparaît alors comme l'avant de l'au-delà trop discret pour parler la langue du raisonnement et trop vulnérable pour renvoyer les trois hôtes au milieu du sac sacerdotal surdimensionné de la divine trinité on commence seulement à empoigner les errements de l'homme catapulté au sommet de la tortueuse pulsation poisseuse du corps enjambé par la chair dans le verbe atone privé de tout un cirque d'expulsions quand il croit à ce qu'il dit là est le nœud volcanique qui s'offre à la triste fatalité des mots oubliés par peur d'en maltraiter la syntaxe on perdra en force cette mémoire mêlée dans des affaires ignominieuses de celles qui vous volent la dénommée tête perchée au milieu du corps cavité car dans ce corps vont se dissoudre les actes barbares de l'incitation à voir tout ce qui s'y cache en couche aussi de ces couches à découvert ossuaire les corps passé et futur sont fourrés dans la discrétion qui fait tourner le monde bien avant qu'une indiscrétion ne vienne troubler l'ordre ouvert par la vocifération infinie de la voix les cordes emboîtent le pas au cri pour enchâsser une dernière fois un dernier corps devenu malotru.


Thierry Texedre, le 9 février 2014.