samedi 27 septembre 2014

Fêlure







Fêlure

Pôle inséparable
du grand renversement
du temps en mort
soudain déferlement
du corps endeuillé
dans l'apothéose
du reniement de la vie
éternelle pour vivre
la plainte pleine d'affres
et de passions au jour
du tremblement
putréfaction de ce
carnassier qui mord
le cou de l'animalité
pour dresser sa langue
vénéneuse jusqu'au
sommet de l'insignifiance
du temps voilà encore
l'apoplexie qui ronge cette
parole infernale celle
qui vous dévore les os
l'infestation et le hasard
né de rien venu de l'art
d'entendre les accords
rythme inoculé depuis
l'origine de la mort qui
commence avant de naître
risque de dire la libre
forclusion qu'un fou a
devant l'entrée du sexe
qui se fourvoie partout
où l'homme est la tragédie
et la femme qui chuchote
partout encore où son
sexe montre la gloire
colère contre l'autre
aimé le fou de la sérénade
sort sa gesticulation en danse
improvisée quel impromptu
quel monstre qui raconte
le destin du sujet
jeté en pâture aux
sens depuis l'origine
cruelle de la croyance
création du jour libre
d'une herbe qui se balance
au vent léger sur la peau
l'ombre d'un corps nu depuis
la dévotion transporte
la caressante indécence
qui contamine tout son
être respiration coupée.



Thierry Texedre, le 27 septembre 2014.