mardi 9 octobre 2007

De la nudité comme irréversibilité.





















(avant et après restauration)
L'expulsion d'Adam et Eve du Paradis 1428,
Tourmaso di Giovanni Lassai, dit Masaccio (1401-1428)


De la nudité comme irréversibilité.


Le nu n'est pas nu, il est habillé.

Le nu est habillé de ce qui l'habite.

Le nu n'est habité que de pensées.

Le nu est pensées avant d'être nudité.

Le nu ne peut tendre à sentir sa chair sans
le lien qui l'habite, celui du corps qui
pense, donc qui lui donne tout son sens.

Le nu n'est nu qu'habillé de chair, car la
chair n'est nue que d'être vue, d'avoir été
vision que parce qu'il y a pensée. De pouvoir
penser avant de voir le nu.

Le nu n'est en rien une intellection,
mais une vision que d'aucun ne peuvent
résoudre autrement qu'à dévoiler les sens
qui s'ouvrent au corps, et par là, font
jouissance.

Le plaisir n'a pas droit de citer quand il
s'agit de nu, car le nu va au fait, la jouissance
qu'un corps peut dans l'acte sexuel.

De cette sexualité, il se peut qu'un corps en
vienne à perdre sa nudité, mais qu'en est-il
du nu exposé, du nu qui est encore objet de
désir, sinon qu'il est l'oeuvre de la vue, les sens
n'y sont plus, c'est l'oeuvre qui le souligne.




Un compositeur















Jacques Lenot (né en 1945)