lundi 27 octobre 2014

D'un corps à l'autre








D'un corps à l'autre

Le temps passe par
un hurlement du corps
inventé pour ravager
les langues inappropriées
d'un corps d'écriture
inaudible depuis la
lutte entre un corps
social et son corps fou
la prostration du corps
d'écriture devant l'art en
jeu qui sort du discours nous
attache aux sens en discontinu
pour ouvrir le corps au
démembrement et à
l'impossible lieu de la
mémoire comme sujet
sauf peut-être par une
introduction une
représentation qui
feinte avec la mémoire
pour faire croire au corps
qu'il a encore le temps
de voir la mort en face
vérité du massacre qu'un
hystérique semble forcer
à trop voler les sons pour
en faire un lien depuis
celui social qui court devant
à trop vouloir on coupe court
à la parole pour placer
un coin entre elle et lui
où apparaît l’œil comme 
point de fuite achoppement
le retour du temps s'y
pense pour mettre un corps
noué à la place du corps
d'écriture un corps-chair
dans la profondeur du vrai.



Thierry Texedre, le 27 octobre 2014.