D'un
corps à l'autre
Le
temps passe par
un
hurlement du corps
inventé
pour ravager
les
langues inappropriées
d'un
corps d'écriture
inaudible
depuis la
lutte
entre un corps
social
et son corps fou
la
prostration du corps
d'écriture
devant l'art en
jeu
qui sort du discours nous
attache
aux sens en discontinu
pour
ouvrir le corps au
démembrement
et à
l'impossible
lieu de la
mémoire
comme sujet
sauf
peut-être par une
introduction
une
représentation
qui
feinte
avec la mémoire
pour
faire croire au corps
qu'il
a encore le temps
de
voir la mort en face
vérité
du massacre qu'un
hystérique
semble forcer
à
trop voler les sons pour
en
faire un lien depuis
celui
social qui court devant
à
trop vouloir on coupe court
à
la parole pour placer
un
coin entre elle et lui
où
apparaît l’œil comme
point de fuite achoppement
point de fuite achoppement
le
retour du temps s'y
pense pour mettre un corps
noué
à la place du corps
d'écriture
un corps-chair
dans
la profondeur du vrai.
Thierry
Texedre, le 27 octobre 2014.