"mélancolia" 2005, 116 x 83 cm, Fabrice Rebeyrolle.
Né en 1955, vit et travaille en Languedoc Rousillon.
"... Durant plus de 20 ans, mon engagement dans
l'abstraction m'a permis de faire cohabiter la dimension
physique et la dimension spirituelle de la peinture...
... Représenter le cors,l'anatomie humaine a évidemment
à voir avec l'anatomie de la peinture elle-même...
... Le corps traité comme matériau - forme viscérale du
désir - a généré des images souvent insaisissables
parce que ce sont des images d'ordre métaphysique qui
trouvent leur place entre déconstruction et construction..."
La pathétique révolte de la signification - 4/4l'un de chacun des innombrables
des sans noms de ceux qui font
le lien avec l'improvisation du
dire de cet acte manqué au début
attendre que la rivière file
pour se mettre à pleurer la tête
entre les mains et assis sur le sol
sec sans rien à imaginer sans
rien à inventer sans ressources
d'avoir tout voulu vider loi oblige
la lumière peut encore sauver ce corps
assis ce corps péniblement vomit
tout son être qui saigne des guerres
assassines des maladies qui rongent
ici à moitié mort peut-il encore céder
à la tentation d'elle peut-il encore
retirer de lui un peu d'elle mémoire ou
ne sera-t-elle plus qu'au vague voile
souvenir impossible à garder tant
la mémoire disparaît avec son temps
un temps inventé pour garder l'Un
pour croire que l'objet l'enfermerait
pleurer encore pleurer longuement
va produire un ravage pour eux
seulement pour lui revient la rivière
elle est là avec ses flots au bord
immensité de la nature qui peut
reprendre ou donner selon son air
de l'un du plus présent plus présent
peut-être qu'un corps qui a laissé
comme seule trace son nom un nom
que l'Image trouble rend innommable
le nom n'a plus lieu l'un est là
partout et tout est à tous tous
vont monter au dessus du Rien
qu'ils croyaient fini elle aussi
reproductrice et l'esprit aussi pour
rattraper le temps qui part qui
finit par tomber divisant la Terre en deux
en l'Un en une seule et indivisible
image qu'ils n'auront de cesse de
nommer l'esprit saint s'il est venu
pour que la chair de sa chair soit
Dieu dans l'immaculé conception
le noeud qui lui manquait pour
que l'inconcient soit découvert ouverture
avec elle pour faire le Un
indivisibilité de ce Un de par la parole
qu'elle est soit pathétique et signifiante.
Thierry Texedre, Mai 2007.