lundi 29 novembre 2010

La face en corps

Mirage c'est un mirage
qui gonfle qui perturbe
l'asens ascension fouilles
dans ce fracas intérieur
tempête interminable du
dedans danse des viscères
sous les coups du sang
qui tinte tintinnabule des
ressors lancés à grande
vitesse vite effacés vite
peints cache sous un jour
nouveau cache où se risque
les mandibules qui claquent
crachent ce sang pour rien
rassasié ce corps hume use
de ce pouvoir d'ergonomie
du sens renversant quand
il sort du trou qu'une chair
offre finalement à l'opuscule
l'ordre se met en marche
rien que pour voir de la vue
infiniment double et reliée
au centre centripète couche
superposée strates collées
au corps qui rugit le mal
la péréquation qu'il vide
du vide entrain de rendre
raréfaction du centre au
plus dur de la tentation et
de l'être qui l'identifie cet
être hydre corticale à têtes
multiples se devine quand
la pensée vient à manquer
manque son but le songe
d'une nuit insondable du
corps qui soulève le mal à
trop entendre les voix de la
tabula rasa humaine qui
s'échappe du trou en pets
notoires pour l'éternité
cette fois c'est le bloc du
nombre qui met l'homme
au centre de l'immortalité
innommable du centre
miroir inhumain du corps
feutré qui avance à pas
cadencés la musique par
dessus la jambe en sons
épars cacophonie qui va
régler l'improvisation du
temps en tête mémoire de
l'insubordination de l'être
plié noué source de l'air
inspiré expulsé trempé où
ce sang froid finit par tirer
un coup pour en finir avec
le jugement roué de coups
de l'Un réglé comme du
papier à musique il faut
musiquer les sens partout
où se passe cet étrange
regard de face pour une fois
la face en corps une fois.






Thierry Texedre, le 29 novembre 2010.