lundi 7 mai 2007

Les Hébétudes 2006/2007 - 3


Sans titre, environ 1976, diptyque, Marc Devade,
200 x 200 cm.
*Si le sens médical commun du mot hébétude
est le premier degré de la stupeur (suspension de toute
activité physique et psychique), dan lequel les facultés
intellectuelle sont supprimées mais l'usage des sens
conservés, son état de torpeur n'est accessible en grande
partie que parce qu'il y va d'un flou; d'un effacement,
d'un drame de l'énonciation/définition de l'hébétude, de
sa division/suspension entre le H et "son mot":

Disant l'entendu par l'H aspiré, absent, dépité,
fantôme et décapitation, et pourtant sexué, remettant
en cause le nom du Père dans celui du Fils par l'Esprit
trinitaire hystérique où un procès a lieu. Où l'un et l'autre
sont des stases, des moments d'arrêts; hétérogénéité et
contradiction, excès. Le H c'est l'Un à côté de quoi tout
sujet se vide de ne pas y entrer, le sujet est alors double
s'il commet ce qui revient au H . Le H est la séparation
du Sujet, sa division en deux, d'un sujet clivé. Le H n'est
pas, il apparaît foudroyant comme pour suturer la langue,
la faire flotter, l'obliger à jouer/jouir, question de
théologie, c'est aussi une musique.