lundi 8 décembre 2014

Frôlements








Frôlements

Cloué de si près par les impostures du dire le corps s'éventre sourire du rire ruisselant d'outrecuidance en s'enfonçant vocifération des sons dans le crâne obnubilé cloaque de la fin empressée d'en finir avec la foi vertige de l'incessation du ventre fou à tourner en rond avec l'esprit calamiteux et austère râle qui rentre et pousse ce qui l'a gavé de la famine infranchissable à l'envers pour vénérer ce corps mal léché partout sur la peau à vif jusqu'à son pire tremblement en sons aigus et aiguisés par une parole omniprésente pour couper au mieux la peau en tranches finesse ridicule d'un cheveux dépourvu de l'ivresse et qui va se soumette à l'interdiction d'éjaculer le verbe borné parce qu'il n'a pas encore oublié sa jouissance oublier sa stature son intelligible annexion au rythme insoutenable du vol de la parole ignominieuse entrain de creuser la chair jusqu'au fond où l'os se meut virtuose et irascible voilà bien là la seule musique qui sourde s'inocule au sang dévoilé dans une coupe Chrétienne partage de l'horreur d'être quand l'étant se cache derrière sa tentative d'extraction du temps rite des rouages de ce temps détenu par l’exorbitant œil anal au milieu planté de ce crâne gisant depuis l'origine de la violation de la vie partout les corps se traînent pour terrasser le temps et se lever et s'envoler et ressusciter et penser cette ablation de la tête souffle infini vois-tu vers quelle sombre machination ton même refrain se vend-il ?





Thierry Texedre, le 8 décembre 2014.