samedi 28 juillet 2007

magnificat, femme et parole













mâle et femelle, Louise Bourgeois


femme et parole

Regard baissé sur ce corps nu
elle avide descend pour toucher
sur lui les parties du corps allongé
endormi il consent elle le retourne
pour lui rendre vie qu'il se soulève
son visage prend l'aspect d'une pauvre
figure attendrie en attente de quel rêve
préventif et tout en retenue pour qu'il la voit
entendue elle se redresse pour plaire
pour lui parler doucement et le tirer
vers elle il comprend peut-être sa passion
pour ce rite envisagé dans le plus grand
silence autour dans l'appel des deux
êtres qu'ils sont devenus à l'heure où
d'autres sonnent d'autres attraits et
rien à leurs yeux semble parcourir ce
qu'elle tient main dans la main ferme
ce qui l'emmène vers les cieux peut-être
plus tard déjà elle l'envisage elle rit
sentant le corps de l'homme au repos
odeur forte et chaleur des corps envoûtes
la peau semble respirer et laisser sortir
des gouttes d'eau de la sueur partout
où c'est devenu insoutenable et vrai
de la vérité des corps amoureux et transis
tremblement des êtres plongés dans l'autre
réservoir de la sexualité remplie du fond
de la future communion avec les sens
la jouissance joie et oraison lumière
état d'apesanteur qu'elle criera haut
sans nulle peine au moment du jet
profond et impénétrable de sa tentation
quand le flanc sur le côté elle retombe
lui le sexe ressorti laissant encore
apparaître la semence couler le long
de sa sexualité entre les bourses jusque
sur le drap blanc maintenant auréolé.

Thierry Texedre, juillet 2007

Sens et trace par la peinture.
















Leda and the swan, 1962 Cy Twombly, 190,5 x 200 cm

Son oeuvre reste en retrait des débats concernant la figure,
ce qui constitue un apparent paradoxe formel. Elle se veut
écriture automatique, et sa peinture donne à l'être un pouvoir,
celui d'apparaître comme une liaison possible du peint et du
contour dans son refus d'aboutir à une oeuvre qui sera le
plus souvent liée à l'objet, à sa reconnaissance ou à son
plagiat. La matière monte à la surface pour faire voir ce qu'il
y a de lecture, non dans sa peinture, mais dans la loi même
qui fait un corps social, mais aussi parfois l'oeil prend un
autre point de vue, une autre perspective pour laisser ,
déposer des graffitis; tout ce qu'une figure refoule: la parole.



Sens et trace par la peinture
ou
comment poser une approche
de l'écriture dans un temps
parlé.


Comment sortir de cette production de
thèmes, de sujets aussi variés soient-ils,
comment résoudre cette énigme qui veut que
chaque fois qu'il est absorbé, un événement
peut devenir vite un réflexe et une mode, une
approche qui nourrit les illusions des pratiques
économiques dans le Tout Social; sans évaluer
pour l'heure ce qui sera l'histoire, le mythe ou
l'Idéologie ainsi transmissibles. si ce n'est pas
l'écoute de ce que l'oeil vous donne à voir.
Il n'y a pas paradoxe entre ce que l'oeil vous
fait voir et ce que l'oreille vous fait entendre.
Car de l'un à l'autre il y a inversion proportionnelle
à ce que nous nous laissons prendre dans l'une
de ces deux perceptions. Et cette écoute (parvenir à
ce que l'écoute devienne la première des deux
perceptions ici mentionnées, ne va pas sans
contradiction au sein de quoi quelle sera la norme
dans l'apparition des fonctions perceptives?)
est une vision ou plus exactement une vue sur
l'engendrement sans la forme, de la cursivité, des
marques de l'écriture linéaire et, par là-même,
d'une importance donnée à la lecture transversale
des énoncés (lecture en diptyque) qui sont ainsi
noircis, griffés, et surtout peints dans leur chute.
Laissant un retour dans un éclatement des
lettres en surfaces, livrées les unes près des
autres, coexistantes pour faire texte, pour faire
son. Les interférences ou les interactions
possibles des projets d'écriture, d'images
évanescentes, vont dans une attraction: le Sens,
ou vers un appauvrissement du site scriptural.
Tout cela au profit de l'oralité dépendante du
seuil de l'écriture prédicative. Notons que cette
recherche d'une écriture dont la communicabilité
reste à démontrer, semble asociale. Elle ne va
pas sans sombrer dans une reconnaissance
formelle de son plein, et dont les rythmes qui la
génère donnent le pouvoir d'un temps entre la
représentation et le Sujet de cette reconnaissance.
Le Sujet est donc une individualité commune
à chaque être parlant "sexué", c'est-à-dire
masculin/féminin/singulier/pluriel. Nous sommes
loin de l'Humanité qui pense ou des masses et
classes populaires sous le couvert du Nombre
et de l'Un. Lieu indissociable de la pensée
Idéologique. Les bases sociales et culturelles
comme l'enseignement des disciplines structurales,
la pédagogie en interdépendance dans ces ressorts,
l'évolution dans une lecture des langues parlées
et l'anthropologie, font que ce qui s'écrit n'a plus
de développement en dehors de la langue parlée.
La peinture s'y tient au XXe siècle. Cela fait
que ce qui s'écrit n'a plus de développement en
dehors de l'analyse du lieu de la production
du dit texte. Mais pour donner la respiration et
l'alignement non répétitif il y va de l'écoute.
Et non du délire pris dans un autre délire (entendre),
toujours déjà reproduction dans la représentation
parce que l'image divise son sujet. Que l'image soit
diachronique comme au cinéma, ou synchronique
dans le tableau. Nous devons laisser aller chaque
sujet pensant à produire une littéralité d'écriture,
*par un travail du pulsionnel, de l'inconscient, de
l'unique et commun qui engendrent mémoire et
social, dépense et loi, harmonie et abjection de
l'étrangeté du mouvement, dans le Vide de l'univers.
Vient alors l'expression d'un lieu social.
L'Art n'est que le jeu plein d'une réserve dans
le monde de la matière. Quel monde doit-on prendre
pour le temps de nos désirs?
La vitesse représentée par le Futurisme, est cette
précipitation vers laquelle tout objet social, tout objet
"consumé"par son apparition tendra à se dévoiler, à
se soumettre, donc à se plier. La contradiction du jeu
de l'écriture ira compulser la matière en ce qu'elle
revient à l'art comme seule résistance d'un vrai, d'un
lieu du sujet socialisé, donc Être, donc lisible.
Ce jeu substituera à l'art l'histoire de ce sujet sous
l'emprise de l'imaginaire au pouvoir partout. Je dis
bien partout, car c'est de lui que la Loi tient le temps
d'une écoute. Et seulement. Car après...
Tout expulse; tout diverge, tout semble tourner et
sombrer dans l'infestation du rêve. Le genre humain
entend le rêve comme son écho au jour aveuglé et
qu'il prend pour du social. D'y pouvoir voir d'une vue
qui devra apprendre dans son registre à voir deux. Ce
qui n'est plus du ressort de l'anthropologie qui est l'Un.
La vitesse que prend l'expression artistique, qu'elle
soit d'un ordre littéraire, musical, peint, en volume,
va ronger la figure, le contour et le fond en les reliant
sur un même plan, alors que l'écoute elle sort de leur
contexte. C'est donc encore une impasse du dire à
reconsidérer non philosophiquement. Le signe sera
donc périphérique si l'écoute prend du pouvoir. La
scription en est l'essence, le départ et la fin. Cette
trace, ce creuset est la mémoire de l'espèce, mais à
l'envers, dans le sens qu'un corps part de sa mort pour
aller vers une naissance qu'un corps que la physique
n'aura de cesse de combattre. C'est pour ça qu'il y a
Histoire, mais histoire des charniers. Ne pas oublier
que c'est la peinture qui pour un temps encore illimité
fantasmera pour le compte de l'écriture, faisant le
jeu de la musique. Les lois s'y soumettent et le plaisir
dans l'érotique, qui tombe aussi, pour cause d'image
auditive se répétant à l'infini dans son lieu: le social.
C'est ainsi, parce que la mort nous prend de l'intérieur
avant que de l'extérieur, l'autre; aussi pourquoi l'image?
Le travail de la langue passe aussi par le travail sur le
sujet de la représentation: celui-ci est le lieu de
l'indésirable, de l'irrecevable et de l'abjection, et c'est
en temps que tel qu'il faut désigner la langue comme
le support, la matière et la signifiance du parcours
social et culturel commun. Pour développer une
signifiance qui relève de l'écoute, de l'audition et de la
scansion textuelle, au même titre que la musique
s'emploie à la productivité textuelle plus temporelle
que la peinture. Donc l'écriture produit une textualité
dans le registre de la productivité de la musicologie,
l'écriture "musicale" pense ce que l'écriture dénotative
refuse, à savoir une ondulation, un déroulement
peint mais scriptural en même temps du sujet en
question.

Thierry Texedre, juillet 2007.

mardi 24 juillet 2007

la folie entre enfin dans la mort que la peinture traverse, AUTRE/SUJET 14 / 14















le triomphe de la mort,1562 Pieter Bruegel l'Ancien, 117 x 162 cm



Autre/Sujet - 14


L'éloignement du sujet et de l'autre
va créer une autre projection du site
de la pensée prise dans l'aire picturale
d'une peinture de la subjectivité
d'une peinture qui avalerait toute
identité au profit d'une stratification
du nouveau sujet dans un espace
qui va du rupestre à l'abstraction
chromatique via la peinture analytique
de Devade la renaissance italienne
à travers Picasso via Cane et
ainsi de suite selon un travail
encore à découvrir dans les plis de
Deleuze la pratique du sujet parlant dans
une impossible détermination d'une
forme finie de l'être de l'humanité
encore à son autre terrain probable
d'une impossible divination soit
d'une possible approche du désir
à travers les couleurs la matière
de la posture du cadre humain
si le sujet est résurrectionnel
l'autre n'en est pas moins soumis
au même régime donnant au
corps sa consistance le volume
de tout pensant d'une pensée liée
au va-et-vient du sujet à l'autre
du corps à la chair de la matière au
dire projection sans dessus dessous
de la forme altérée de l'art grec
si la peinture travaille le corps
en revanche celle-ci ne peut résoudre
l'énigme du pensant livré à l'Unique
livré au Vide comme seul concept
permettant l'introduction du résurrectionnel
dans la surface du jeu pictural
l'affaire du social ne vient laisser
sa trace que plus tard quand
la loi de ce clivage aura donné corps
au dire d'un dire tout aussi séparé
du corps qu'aujourd'hui la peinture
est séparée du religieux
nous entrons alors dans une
temporalité du lieu pictural
qu'aucun sujet n'aura de cesse
d'annuler de dilapider pour n'entendre
que l'hystérie de l'autre et son fou
la folie entre enfin dans la mort
que la peinture traverse.

Thierry Texedre, juillet 2007.


"Ce sont les organes qui meurent, pas la vie."Gilles Deleuze

Atteint d'une grave maladie respiratoire Gilles Deleuze
(1925-1995) s'est suicidé le 4 novembre 1995.

la scription comme révolution, AUTRE/SUJET - 13 / 14




















l'écrivain,19 x 32 cm Mathilda De Carpentry




Autre/Sujet - 13



Dans quelle division de l'être
se souvient le sujet pour parler
et quelle affaire doit-il prendre
au sérieux pour l'isoler le rendre
indépendant sinon une affaire de
corporéité où la chair n'a que faire
du dire sinon de lui substituer
les organes marque de son
indépendance de sa verticalité
comme indécence course de
l'animalité recouvrement du site
de l'autre du délire pulsionnel
d'une division du sujet ou son
insoutenable position face au
parlé par le simple fait qu'il
ne tient que de n'avoir jamais
aucune position tenable tant
que dure le dire tant que la peinture
vient excéder la vue une autre
approche du problème que pose la
fixité de l'être parlant dans un
cadre social constitutif de la
société humaine lovée dans l'infini
sinon que c'est l'être qui est divisé
pour mieux parler de se sortir
d'une subjectivité dont il ne peut
extraire la conscience et même
la forme transfigurable rien à voir
donc avec l'histoire du monothéisme
cette autre loi passe par un transfert
de l'Un via le Sujet comme structure
de ce qui fait pour le moment et
qui au présent n'a pas d'existence
qui fait inconscience dans la mesure
de notre analyse verbale du champ
subjectal la résurrection est passée
par là on s'en doute dans la mesure
où l'identité est encore du ressort
du pensant faut-il penser pour
identifier le rapport de l'autre au sujet
faut-il mourir pour rendre compte
de l'architecture monumentale en train
de se mettre en place dans l'écriture
du XXIe siècle de la scription comme
révolution permanente de la subjectivité.

de la macula au centre dissout de la peinture, AUTRE/SUJET - 12 / 14






















tableau de Petra, "...au centre de ma peinture se situe le corps
humain. Je suis fascinée par ses transformations intrinsèques
et par les contraintes auquelles il doit continuellement
s'adapter...Je constate que l'oeuvre englobe le ridicule comme
le tragique, le renouveau comme la souffrance, l'espoir comme
le désespoir..."

Zone centrale de la rétine et partie la plus sensible du fond de
l'oeil, la macula assure la vision de précision, elle permet de
lire, d'écrire. C'est à cet endroit que l'acuité visuelle est
maximale.




Autre/sujet - 12


La macula fait dire au fond blanc
ouverture aveugle sur un autre site
dirigeant du doigt le plan le pli
pour entendre un fond un son
que la peur prend en écharpe peur
du son peur du vide peur du saut
sans nul doute de la pesanteur
de ce temps présent un poids qui perd
de la puissance de la jouissance
à mesure que le dire démiurge glousse
et s'installe pour libérer l'aveuglement
de la somme des couleurs comme
mémoire choc lumineux mal électrique
qui mentalement se charge pinéalement
cloué au milieu de la base du front
comme encore objet d'un désir résurrectionnel
à vouloir y entrer dans l'écriture c'est
dans l'oral dans le corps livré à l'autre
que va se jouer l'image dépendance dont la chair
n'a su dire mot productivité du faire autre versant
athéologique du corps pensant d'où tout social
reste en suspension d'où toute rive figurative
et télévisuelle reste en pointillé où la marque
n'a d'existence que balayée en filigrane
si le social ne peut être représenté en revanche
le social lit par l'oralité une autre textualité
à venir que la loi structure que la loi projette
sous forme de sens que le sujet pensant vient
fondre vient dissoudre dans la chair
que la reproduction peut à son tour soumettre
au corps pensant ici une révolution s'installe
vient se mettre en avant pour longtemps y faire
loi il et elle sortant de l'ombre où se
trouvait l'être l'animalité génétique et le corps
entouré du site programmatique du vivant
archéologie de la reproduction dont nous
n'avons encore pas résolu l'énigme de
sa division vision en deçà de la vue
que l'au-delà dérive mais structure
que le sujet ne va pas sans cela
que le son vient frapper
dans l'infinité pensante
de l'humanité gérant l'audible
encore pour longtemps
le temps de faire des générations
le lit d'échanges dissous dans
l'infiniment maculé.

dimanche 22 juillet 2007

le sublime, sturm und drang, AUTRE/SUJET - 11 / 14










Vir Heroicus Sublimis 1950-51, Barnett Newman, 242 x 542 cm


"La question du sublime est celle de l'origine et l'origine décide de l'être même."


Sturm und Drang (tempête et passion), est un mouvement politique et
littéraire essentiellement allemand de la 2e moitié du XVIIIe siècle. Il
succède à la période des lumières et se pose en contestation de ce
précédent mouvement. Il est le précurseur du romantisme.


" Chez Chateaubriand, ce n'est pas le sublime inspiré par la terreur,
mais le sublime de l'horrible inspiré par l'abîme." Olivier Catel, 2005.




Autre/Sujet - 11



D'un retour sur le religieux
pour livrer une autre vue que
celle du monothéisme effacé
d'une surface créée par l'audition
non par l'image car c'est bien
d'image qu'il s'agit au XXIe siècle
de l'image peinte contre une
cinématique du regard
au fond de la pensée
la matière doit livrer libérer
une autre proposition
de l'espace clos lié au tableau
si le religieux a construit
le social le dire ne va pas
dans ce sens mais en coupe
où le sujet produit du corps
du volume et déjà de la pensée
mais sa fiction une respiration
productrice d'image que le
social téléporte dans un infini
comme modèle d'un ouvert/fermé
translation d'un site résurrectionnel
le religieux est producteur de corps
d'un corps caverneux le fond rupestre
où c'est une affaire de deuil d'intériorité
la fin du religieux c'est
la littérature livrée au corps
démesuré désarticulé où la
conscience d'une multiplicité de
membres va lui faire prendre son
envol dans la modernité
textuelle du XXe siècle
l'invention de l'unique
divisé voit naître l'écriture
de la division du sujet
c'est un sujet clivé
du sujet producteur de corps
du corps livré à l'espace au site
que le corps grec que les cathédrales
que l'abstraction chromatique des années 50
que la peinture est une question de sujet
ne peuvent que transcender
courir après ce qui est là chaotique
couvrant le sol d'une chair
superposant une autre chair
invisibilité de l'être parlant
reconduit aux charniers
de la pensée de ce qu'elle produit
dans une infinité de chants de livraisons
de la marque s'écrivant.

vendredi 20 juillet 2007

le vide que le temps tient pour abstrait, AUTRE/SUJET - 10 / 14




















trilogie cognitive, Pol Knots 2003, 100 x 100 cm

"...Il y a, d'évidence, une profonde compréhension du souffle, de
l'espace, de la nécessité de laisser le vide s'exprimer. Ici l'on
retrouve une vision cosmique, une cosmogonie..."
Lu Wan, peintre et critique chinois, 2003.




Autre/Sujet - 10



Rire rite risible élision
d'une interminable diction
libérée d'un seul trait
continu et en rime avec l'autre
productivité textuelle impromptue
paradigme et éclosion du dire
dans un espace de l'espèce humaine
loin du dire vocable exutoire et
ton donné au tableau déjà départ
du désir oblitération du pôle pensant
entrant dans une respiration linguale
d'une langue à venir soumise au
régime de l'image de celle qui produit
du sujet l'imaginaire s'en veut
qu'il existe n'est-ce pas là le noeud
de l'affaire prise dans le sac entrain
de nous faire croire que l'inconscient
en est à son balbutiement à l'aube
d'une thérapie plus vaste à en rire
enfin nous pouvons renouer avec la matière
de toutes les façons rien ne sort rien
de quelque dire rien ne sort sinon répéter
rien ne ne trouble qui soit plus sombre que
la couleur pour l'être et son social
rite donc à jamais parcouru pour
marteler combien il est difficile de
concilier le son et l'image le corps
et le pensant la pulsion et la matière
tant il est vrai que le ressort du sujet
n'a jamais été le pensant
mais le vide que le temps tient pour
abstrait d'une abstraction du divin
celui qui met la perspective comme
le début de tout questionnement
toucher à la diction vient commettre
un délit que le fou plus tard
viendra à son tour tourner en
divination la dérision n'en revenant
à son tour que pour marquer une
pose au régime perdurable que le son
disperse dans ce social ininterrompu
sans l'avenir puisqu'il met tout au
présent la loi privilégiant le dire
au pulsionnel et c'est dans ce passage
de l'écriture que l'éclosion pulsionnelle
et le style lié au cognitif sont
les plus proches d'une temporalité
que la mémoire reconnaît.

jeudi 19 juillet 2007

le dire, la chair, et après Dieu, AUTRE/SUJET - 9 / 14

















"...Un jour il y eut une touche de couleur inattendue, couleur
chair, sur ce corps à peine esquissé face et profil comme une
fiche de police, et l'impossibilité d'aller plus loin. Un voile
se levait-il sur une réalité essentielle: prendre chair?..."
Anne Courbaud, hiver 2006.




Autre/Sujet - 9



Voilà que le dire prend
corps dans la volumétrie
dans une stabilité du site
subjectal encore pour en r'avoir
de la substitution par l'image
mais cet acte ne peut résoudre
l'altérité du sujet dans l'autre
alors c'est dans ce site cet
espace du dire que vient naître
toute corporéité toute chair ouverte
à l'humain socialisé à la loi
que tout être pensant subjective
l'idéologie dominante lève
au nom de l'unique un autre
pour tromper dans le sens
le sens qui vient border le sujet
en une commune saturation
de ce qu'elle nomme représentation
omniprésence permanente pour
dire le sens
pour faire le nom
du père par le fils à rebours
la représentation absorbe les corps
au dépend de la vue de l'oeil
centré permettant une dérive
dans l'unique traitement de
l'image non l'imaginaire
producteur d'asens
producteur de sujet
du pensant du corps pris
dans la chair autre
rivage du vivant esprit
du désir d'opposition
de sa digression comme
ouverture du volume
subjectal du relèvement
l'ouvert/fermé au
format et non à l'image
au volume et non au sens
à l'autre /sujet et non
à l'être au pensant et non
au corps à la chair et non
au social au désir et non
à la jouissance à la matière
et non au déroulement formel
à la matière du sujet pensant
l'être étant l'appauvrissement du corps
le corps substitue au pensant la chair
pour rendre à l'autre son sujet.

mardi 17 juillet 2007

l'insaisissable passion du désir, AUTRE/SUJET - 8 / 14




















chambre,
Blaise Devissi 27 x 35 cm



Autre/Sujet - 8


Dans une approche
du désir au plus près
de son instabilité
son insaisissable passion
regarde dans un sens
celui du dire
un regard brisé et oblique
une autre direction
que celle d'un dire monothéiste
polymorphe et polyphonique
un désir semblant dissoudre
toute indépendance d'un
langage à venir mais encore
à rebours où le corps décline
une impression la peinture
normative de la vue
d'une architectonique
compulsive du dire pour
lui substituer se somme
la couleur comme éclosion
de la chair torsion de tout
être parlant de toute dérive
est proportionnelle à son désir
pris dans le flash pour un
court instant une temporalité
à venir une pression du site
de toute langue parlée
l'écriture passe par une cécité
obligeant tout parlant
à rendre corps à l'impasse
que la vue opère dans une
surdétermination de l'image
la jouissance romps avec
celle-ci pour dans une traversée
du sujet produire du délire
du social du commun
une somme athéologique
en une temporalité du pulsionnel
réserve de tout acte manqué
de l'inconscient à l'oeuvre
par le biais le déplacement
dans les arts des corps
humainement improbables
animalement dans une
question sur la mémoire
sur le raisonnement intelligible.

lundi 16 juillet 2007

dérive de la vie ou continuation? de la dévolution, AUTRE/SUJET - 7 / 14





















dévolution, 1952 Dane Rudhyar
"la configuration n'est qu'un cas particulier du prototype qu'est la forme
que prend habituellement toute pensée" Goran Sonesson




Autre/Sujet - 7



Du dire ne peut émaner
le flux que la loi produit
ni de l'état d'ipséité
ni le sujet comme représentation
et encore moins des signes
astrologiques révélés de la prédestination
et encore moins cette fois de l'état relationnel
à l'autre qui forme l'espace pensant
de tout lien social entendu avant la parole
et qui court visant à détourner de penser
donc rien ne tient rien devant ce dire
irrationnel et configurable
et ce travail du corps soit-disant
pensant donne lieu à une
interrogation sur l'intérêt
d'une telle démarche que
la résolution d'un sens à
tout acte pensant dans le cadre
par un retour sur l'Histoire du
dire humain de sa traversée
dans un quelconque magma
intelligent d'une dérive
du vivant comme continuation
de toute expérience dans la
reproduction des corps
les seules strates culturelles
qui peuvent donner à traduire
une dépense comme seule économie
du dire d'un dire autre et hétérogène
entamant par là un délire pris dans
un autre délire de nature à créer
des charniers ou le nombre humain
un travail infini qui prend
une autre dimension vraie celle-là
dans un réel du jeu social en cours
voilà qui va créer une répression
textuelle dans les années à venir
afin que la conscience tienne de face
tranquillement pour faire commerce
vendre du dire en lieu et place des corps
plus facile à faire que de faire du réel
un dire audible quand l'horrible audition
manque autre expérience autre dimension
autre volume du corps pensant
pour une autre vie réelle avant
que d'être vécue visitée consumée
cela détonne pour entonner
une aire où la respiration de
toute corporéité devient possible
sans l'irrationnel l'irréalisation sociale
de la dépense subjective.

mercredi 11 juillet 2007

natures humaines, un flux - AUTRE/SUJET - 6 / 14




















natures humaines, février 2005 Laurence Burvenich, 100 x 100 cm
site de l'artiste: http://laurenceburvenich.skynetblogs.be




Autre/Sujet - 6


Tant attendu
cette lecture du
corps d'écriture
comme autant de dire
mais encore un faire
à venir qui vaut
dans la seule mesure
qui lui incombe pendant
qu'il en est encore temps
chassé de toutes parts
cet autre corps revient
pour qu'on lui arrache
ces autres lois de celles
qui produiront le Sujet
Parlant livré à une autre
productivité entendu par
là le passage par un
processus de reproduction
des corps pas celui de la vue
qui n'a que faire de la
duplication représentative
si le futur tient du présent
son passé le passé en retour
remet le futur au plus près
d'une division subjective
d'un sujet qui ne peut être
donc d'un sujet au présent
la loi n'émanant pas d'un
texte mais d'un flux
de la couleur lisible ou
de la lisibilité textuelle
au présent va sonder une
autre approche du lieu de
l'intelligible pour en retour
produire dans une temporalité
liée au social un jeu
où subjectivité et commun
vont faire la stratification et
travailler tout corps pour
qu'il pense et fasse loi dans
son dire donnant du sens via
la jouissance l'unique traitement
possible l'unique dressement
matière en cours
où doit naître de la mémoire
où doit passer ce double humain
résurrection pour dire pour passer
là où la vue a un peu de vision
lassé de sa jouissance
ce corps pense malgré lui
dans un retour sur non pas sur
l'Histoire mais sur sa chair
mémoire dépense qui veut
qui peut qui résout qui fait
remonter la langue pas la parole
ça tourne au carré ça nomme
la Loi sort de là et musicalement
en plus en trop enfin
pourvu qu'on s'en souvienne.

lundi 9 juillet 2007

Anamorphose et Acouphène, fâme/enfant




















l'archipel des sourds,
Stéphanie Sautenet 2007

la Fâme
"Je laisse le trait traverser la chair, les peaux, pour
traquer plutôt son sang, ses nerfs, son rythme,
pour tracer ses prolongations, déceler sa forme, ses
limites dans cette intériorité renversée que
représente alors la page" Stéphanie Sautenet, 2007



Fâme/Enfant

L'enfant et sa mère vont dans un sens celui
que la mère détient conforme à une habitude
hebdomadaire; celle du va-et-vient du domicile
à l'extérieur de l'extérieur au marché.
Devant un étalage, le désir de l'enfant s'anime
soudain, à la vue de l'objet en vue et sans doute
plaisant. Peut-être est-ce de la nourriture ou plus
loin des vêtements alignés sur des présentoirs,
des étales s'étirant tout le long de la rue. De là va
naître le dénouement qui nous a interloqué.
Toujours est-il que le passage devant ces étalages,
dépliés sous ses yeux, va provoquer chez l'enfant
une impression de dépendance à la reproduction,
à la répétition du niveau de socialisation.
La mère peut lui refuser ce changement d'impression
en dépassant, en remontant le cours du sens. Le
refus du sujet devant cette attitude provoque chez
lui une surenchère du niveau émotionnel, aussi
sur le registre du pulsionnel, et du fonctionnement
que sa mémoire induit. Ici, c'est une stimulation
du principe de réalité, pour conforter le lieu de toute
vérité par l'inconscient en jeu chez l'enfant.
En un autre temps il y aurait eu ce que l'on nomme
blocage et éducation. Nous nommerons cela (les
pleurs de l'enfant face au refus prolongé de sa mère
à céder devant l'envie qu'il a de l'objet du désir)
comme faisant partie du réseau de fonctionnement
de la limite du corps social. L'enfant comprend le
refus de la mère et pourtant il insiste continûment
vu que le sens est biface, et dans l'infinité de son
dilemme, l'analyse de l'adulte produit son avenir dans
un retour au pulsionnel. C'est le lieu de l'hébétude.
Cela, sous l'aspect, sous l'impact de la simulation tant
par l'image que par la scription (la parole dictée
comme prévisible pour l'enfant, celui-ci préférera
une lecture plutôt qu'une écoute). C'est l'inconscient
qui fait retour dans une remontée du pulsionnel, mais
surtout dans ce que l'étrangeté a pour effet de provoquer
la découverte du pulsionnel.
Soudain la fâme cède. Le sens perdu est retrouvé, mais
pas dans une quiétude; c'est ouvert de sa doublure que
le sens opère. La communication n'est pas close. Des
perceptions de sensations sonores absentes de tout lien
avec la mère vont exciter l'enfant, stimulant son action
face à l'interdit. La communication n'est pas close.
La réalité créée par l'information est rompue par une
figure qui change le registre de ce qu'on nomme
aujourd'hui le sujet parlant. Ce qui se traduit par une
simulation, un simulacre du pulsionnel dans l'écriture
en retour, l'enfant écrit son destin. L'enfant aura l'objet
désiré, alors qu'il pleure encore quelques instants;
après l'annonciation, le retour au signifiant. C'est
l'inconscient qui fonctionne dans l'instant de l'enfant
qui fait l'apprentissage de ses sens, mais c'est le retour
de l'inconscient dans l'énonciation sous la forme de la
pulsion de simulation. Un retour du sujet de la langue
dans une retombée de la "peinture" ou du "grain" de
la picturalité. C'est dans l'instant du retour à la
cessation des pleurs, que l'enfant maîtrise ce qui le
socialise. Le jeu du pulsionnel réalise son double dans
l'anamorphose, dans la lecture du vréel. La vie est
plus indifférente que la mort quand la Fâme enfante.

Thierry Texedre, juillet 2007.


polyphonie des voix, AUTRE/SUJET - 5 / 14

















concert, XVe siècle



...Les premiers chants étaient probablement religieux et
(ou) guerriers...C'est à la Renaissance , à partir du XVe
siècle que la polyphonie va se développer avec l'étendue
de la voix, du grave à l'aigu, avec l'émergence des voix
féminines mises à l'écart jusque là...



Autre/Sujet - 5


De là
surgit cet
incessant axe
du dire en trop
enfin ce qu'il en reste
il faut en finir
avec cette projection
du corps imprégné de l'esprit
pour monter jusqu'à
l'humanité
jusqu'au social
la loi n'a pas fini de
nous en dire sur
ce corps pensant
livré aux rives
du mal
aux marges
d'une substitution
animale
de là
remonte le son diluvien
un sujet ne peut le contenir
donc il opte pour une
polymorphie des voix
ce que le surréalisme
a tenté de signifier
dans une approche artistique
la psychanalyse en a
fait son affaire théorique
d'une théorie du sujet pensant
à chaque fois le corps
perd son sujet
le sujet prend le corps
pour un pensant
d'un être pris dans l'espace
du site représentatif
que le réel surplombe
que son réel invite à dire vrai
en somme rien n'est plus
indiscret que la surface
des corps érotisés
à cause de l'inconscient
et l'écriture automatique
impossible dans le seul
plein du social
ou la seule compréhension
du physique
de la corporéité
sans la chair
qui touche à l'impossible
position insoutenable de l'être.

l'espace à rebours, AUTRE/SUJET - 4 / 14




















L'Ascension vers l'Empyrée,
1500 - 1504
Jérôme Bosch, 87 x 40 cm.

...l'Au-delà, le Paradis... dans la Mythologie grecque, il
s'agissait de la partie du ciel habitée par les dieux.
L'empyrée dans la religion chrétienne est donc devenu
synonyme de paradis...




Autre/Sujet - 4



Là est l'espace
errant dans un
magma de couleurs
peut--être de sons
ou encore une audition
un sens de la gestualité
un retour sur l'intériorité
pensante face à autre chose
qui produirait une mémoire
de l'espèce car le sens n'est
que l'abolition de cet état
d'apesanteur de tout corps
à venir le social retire au
corps sa probabilité virtuelle
d'existence alors même qu'il
a fait la démarche d'inonder
le réel pour lui substituer
l'objet et la chose d'un
au-delà qui pose le problème
de l'identité de tout être
qu'il soit pensant ou rivé
là est le drame
d'une impossible action
des corps plongeant dans le temps
de la disparition du rite
et de la déification au
profit d'un processus action
de l'infraction intelligible
de la matière qui pense liée
au texte désirant du XXe siècle
qu'en serait-il autrement
que par une approche du réel
relatif aux arts en particulier de
la peinture et de la musique
comme liaison qu'un délire
que la parole peut dans un social
quel avenir pour l'information
liée au jeu social croyance en l'infini
mouvement de la représentation
de la perspective euclidienne
le seul geste que la peinture
doit est celui que la musique
donne à l'écoute c'est-à-dire
du social d'un sujet à l'autre
de l'Autre à la loi de la loi
à la naissance résurrectionnelle
comme signe de toute langue
de toute communauté de tout
échange marchand et pensant là est
l'espace faillite des arts
endeuillés de toute représentation
fin du système de la subjectivité
la scription en prend plein
ses liaisons où des charniers
n'ont pas fini de régler le problème
des corps qui poussent à penser
et liés qu'ils sont à l'espace
possible d'une autre corporéité.

vendredi 6 juillet 2007

qui a peur de l'autre, de l'homme, et de la femme? AUTRE/SUJET- 3 / 14




















Qui a peur de l'autre, de l'homme, et de la femme?
2007, Thierry Texedre, 148 x 77 cm.




Autre/Sujet - 3


Distinctement
et distraitement
la pluralité du dire
soumet la lettre de
tenir en échec l'écriture à
rebours pour lui soustraire sa
dérive dans une annonciation
qui vaut pour l'inconscient et le
sujet de l'énonciation retiré du
délire et dressé dans la loi substantiellement
dans la loi refoulée par les siècles passés
et qui revient dans l'appauvrissement du pictural
de la forme vidée de son contour au profit de la
jouissance en somme du réel pris au format
entrant
dans cette somme
humide qu'est
la bouche
du parlant
du sujet
du pensant
l'oralité criante
dépose une déferlante
de mots
dans deux autres trous
et que le pensant inondera
par là le flux
désirant du corps
mal imprimé
d'un corps
à venir
la mémoire prendra
indistinctement
ces sons
socialisant l'animalité
jusqu'à la loi
jusqu'à l'Autre
assujettissement au dire
parole son peur refoulé
du pensant
que la loi intérieurement
fera taire
et que la loi picturalement
tentera à son tour
de substantivement approcher
entendant par là
une autre fonction du corps pensant.




de quel fou est-on la parole? AUTRE/SUJET - 2 / 14















L'excision de la pierre de folie, Giacomo
Francesco Cipper dit Il Todeschini (1664-1736)




Autre/Sujet - 2


Autre
c'est de l'interdit
que va et revient
l'oralité de cette surface
où vont se former le lien social
et le lieu du sujet clivé
que le Tout forclos du parlant
va dire d'un dire insoupçonné
d'un dire irrémédiable et corporel
de ce qui ne peut être retiré en analyse
de ce corps parlant au risque de le violer
de l'assassiner de le perdre l'écriture n'est-elle
pas à tout jamais la perte de ce dire retrouvé
en filigrane dans ce qu'on appelle le style la sonorité
textuelle que tout sujet dénature parce qu'il est être
plus que corps mais que son corps produit
d'en parler c'est là le retour résurrectionnel
que la loi ne veut pas résoudre préférant
l'enfermement humain la peur non du vide
mais du mouvement provoquant du sens
de la civilisation alors que le vide
et l'autre oral pourraient
résoudre le lien social
dans l'histoire de l'oeil
dans l'image
dans ce qui n'est pas
mais qui trouble
la mouvance
de toute corporéité
pensante
ici
naîtra
peut-être
une textualité
faisant volume
donnant le souffle
vital au parlant
rendant au corps
l'image pensante
qui le revisite
retour d'un refoulé
qui produit de la loi
mais dont la loi
n'a que dire
puisqu'elle tourne
en dérision
l'art
autre.

mardi 3 juillet 2007

AUTRE/SUJET - 1 / 14















La Folie, photo de Mathieu Moindron (Krizalid), janvier 2007.
site de l'artiste: http://www.tutoshop.com/krizalid/




Autre/Sujet - 1

Quoi
qu'il en soit
le dire avec le fond
de la cavité buccale
ouverte jouissivement
en sortir de cet énoncé
ou entrer produirait
un corps d'élision alors
que de n'en être jamais
entré verrait une autre
scription plus hétérogène
où le vrai ferait son entrée
dans l'infinité pensante
le degré zéro de la vue
irait dans le sens d'une
impossibilité consciente
dans un subvertissement de
l'érogène et un accès au dire
non à la langue qui remet
en question le statut du corps
donc pas de délire pas d'emprise
empirique ou de déification
plus non plus de crédibilité humaine
sous quelque forme que ce soit
entrer dans une aire où les lois
sociales n'ont d'existence que
prises dans ce tout magmatique
irreprésentable et réel de la
consistance du volume des corps
par leur intérieur comme pensée
du dedans absorbant l'autre
extériorité masse polymorphe
dans une autre vue de la matière
n'est-ce pas cela le volume naissant
du front nouveau de la représentation
par le dire de ce qui revient au sujet
nous allons entrer dans le domaine
de la chasse au préhensible
où tout parlant veut entrer
mais où rien ne l'y invite
ni de le dire encore moins
d'en faire état à cause
de l'économie pulsionnelle
enterrant tout écart
lié à l'échange
pour vivre en régime
clos mais ouvert
à cause de
l'énonciation
à cause du
dire producteur
de rite de
folie.

dimanche 1 juillet 2007

borderline, SUJET - 14 / 14


















borderline, polyptique 3 x 50 x 60 / 150 x 90 cm
Marion Franzini, 2006.

"...Il est question de territoires se voulant de plus en plus
ouverts des espaces parcourus par le fil faisant le lien
entre chacun d'eux..." Marion Franzini



L'art est représentation et consommation (objet de désir),
mais son image en peinture n'est le reflet d'aucune
socialisation d'aucun lieu, d'aucune façon de l'interpréter,
et de le diriger en aucune façon dans le sens qu'on veut
lui assigner. Le peintre n'a plus affaire avec le sacré qu'en
lui passant le pouvoir au moment du réglage qu'une
image aura d'apparaître, dépliée, après avoir été pendant
presque un siècle, le lieu, l'enjeu de son pliage.
La relation entre la peinture et son support éloigne;
dans ce travail qui va du format à la matière, va-et-vient
occultant le sujet et son espace pensant, l'attraction qu'un
corps peut avoir de s'éloigner, de s'élever et d'avoir la
parole, son dire issu de cette matrice spatiale qu'est la
peinture. Thierry Texedre, juillet 2007.


Sujet - 14

poser le sujet comme
division de la pratique
écriture
écrire en corps en r'avoir
de ce corps dans la
lettre
pour lui soustraire ce que
seule la résurrection
peut résoudre peut engendrer
la vie prise dans un réel
le droit d'exister
la loi
de tout être densifié
comptant pour de bon
pris dans le pli
de la vie
et des autres
et de la jouissance
sans laquelle toute loi
n'a d'existence
que prise dans la représentation
donc la loi ne doit pas
donner lieu à l'identification
pas même au droit
mais au délire
mais au volume
et encore au traitement
de toute corporéité
de l'espace du sujet
du vide
pensée liée à la renaissance
comble de toute l'architectonique
là le dire s'installe
comme soustrait
au faire
d'un faire au pôle exorbitant
l'éternel encore revient
l'antiquité n'y a pas suffit
le corps n'a pas donné son plein
aujourd'hui c'est
le plein
qui vient gaver ce qui n'a pas été
le sujet
qui reste à venir
dans un faire au plus près
d'une pratique transgressive
celle que la peinture
traverse.