mardi 27 mars 2007

Marc Devade

Marc Devade (1943 - 1983) Echo des lumières, 1983 -  huile sur toile - H 135 x L 196 cm




réponses à quelques questions 1

Les langues qui sont parlées dans les pays occidentalisés
ne pourraient pas faire comprendre à une communauté,
à son tout social, ce qu'elles parlent en terme de
répétition; et par voie de conséquence ce qu'elles en
écrivent?


Thierry Texedre - Dans votre question peut-être que
vous pouvez séparer langue parlée et écriture. Pour
vous répondre simplement, ce qui dans ma réponse
reviendrait à entrer en social comme on entrait en
religion au moyen-âge, pour lutter contre les
hérétiques, mais là n'est pas la question. Il en va
tout autrement dans les faits, dans le social, qui a
tout absorbé sur son passage, sur une généralisation
de la multimédiatisation internet après celle de la
photographie.
L'écoute est sismographique. Elle enregistre et
retranscrit sous une formephonique ce qu'une écoute
a d'entendre de langue qui pour le moment
n'existe pas, mais qui déjà pose les bases d'un futur
questionnement.
L'interdit aujourd'hui n'est pas ce que des lois ont
imposé au commun, mais bien l'entente, la voix de
ce qu'une langue (différente selon les cultures encore
en vigueur dans les pays occidentalises) peut dire
d'une possible lecture qu'un corps pensant peut,
déchiré entre un social cadré réglé, et une sortie
possible, un débordement de la langue qui entre
dans une ère inimaginable.
C'est pour cela qu'un sujet ne peut à lui seul
(même le locuteur) rendre compte de ce
sismographe, de cette lecture insoumise et
"impropre à la consommation"de masse. Mais
attention, la langue en question c'est la masse,
le tout, le parlant!





On vous reproche de ne pas avoir de but dans ce
qu'on lit de vos textes, vers une concision ou quelque
chose de tangible. Peut-être qu'on peut se poser la
question d'une écriture sans sens?


Thierry Texedre - Il faut bien se dire que ce lien
textuel n'a pas grand chose à voir avec l'écriture
intelligible au sens où ce qui se lit est compréhensible
dans son acception première; dans son intonation
il faut suivre et se laisser porter par le flux ou
bien décrocher. Dans la vie çà décroche beaucoup
et il reste trop peu de personnes dont le sens
n'est pas la priorité dans la lisibilité d'un texte!





si ce n'est pas de sens qu'il s'agit ni de futur,
alors quel est le lieu qui vous fait écrire?
Et pourquoi l'écriture?


Thierry Texedre - Nous pouvons dire aujourd'hui
que cette écriture doit aller à la rencontre d'un
espace qui n'a pas lieu (histoire de vide) ; voir
les toiles d'un Barnett Newman ou d'un
Marc Devade en dit plus long que tous les plus
beaux discours rassemblés. Une révolution
est en marche, et l'humanité la suit
indépendamment de ses actions au sein de
la société.
C'est un espace qui se construit où la langue n'est
pas encore faite contrairement à ce que les
sociétés monothéistes ont pu faire. Pourquoi l'image?
Vous avez la réponse.

Monstruosités