mardi 2 août 2016

Jeu




Clavicule dégondée du cloporte
austère en filigrane frôle l’asphyxie
astéroïde impulsive du coin de l’œil
raclure du chien enragé par le jazz
encore allumé depuis le coucher
carcasse cadavérique du chant
des oiseaux qui simulent l'éclair
le band orchestral sous les arbres
assignés à l'entre-deux dévissé
voilà le jeu pétrifié des gammes
de ces os assoiffés qui claquent.




Thierry Texedre, le 2 juillet 2016.

























Corps corollaire

Direct osmose
course poursuite
en sidération
consumé le cœur
overdose s'éteint
et renaît et pousse
fort sur l'aspiré
inspiré de la vie
en claquettes
déversées en
fracassantes
consommations
contractions
qui concordent
avec le vent
ventricule vissé
carpe diem au
corps corollaire.


Thierry Texedre, le 2 août 2016.






Image 1



Feule l'animal croc-en-jambe de ces étreintes verticales dans l'étrille étripée par les ongles ensanglantés du vent retourné à l'origine de la matière mer échouée depuis l'ombre de la parole remisée dans l'écriture en lois occultes couvertes et recouvertes par les cadavres exquis de la brume qui galvaude qui grouille jusque dans la gorge profonde de la voix encore trop salée pour faire du vrai en souffle essoufflé bien avant le coucher du soleil qui a trop chauffé trop évaporé l'eau de la vie ralentie par l'excitation de la vue encore et encore irrespectueuse de l'âme addictive à l'insolence d'une armée de soldats prêts à en découdre avec un dieu campé sur ce promontoire celui de la pandémie parole passible de mort pour avoir mis l'être au milieu d'un champ assurément libre de vivre tous les délires possibles libre de croasser pour entendre de ce lieu cette voix unanime qui réconcilie et réconforte la vie en société de ces dépenses incommensurables et irrationnelles devant le chaos indécent de la mort.



Thierry Texedre, le 2 août 2016.