De
l'origine à l'inquisition du futur
C'est
comme si l'origine
devait
se soumettre
sous
nos pieds
et
que le futur s'évertuait
à
risquer l'impossible
présent
pour peu
qu'une
pensée sans cesse
en
état de différence
s'ordonnait
en un cinéma
dont
on sait dès lors
que
le cinéma n'est jamais
le
vrai mais un état de mise
à
mort d'une demeure
du
sujet sous la coupe
d'un
inconscient collectif
toujours
plus ramassé
et
rassasié et ressassé
modelé
et éthéré par la langue
qui
en dit long sur un retour
du
retour vers ce qui
vous
contient d'une forme
une
mise en forme du futur
la
future condition
de
votre futur pour l'immersion
dans
un vite vidant l’œil
de
son regard inventant
l'imminence
de ce lieu
sans
arrêt ni fixité
nouvelle
image qui anime
cette
mémoire recluse
à
trop éveiller un passé
l'animation
qui montre
les
maux au pire et la souffrance
au
mieux veille du commencement
dont
vous allez souffler
la
faute en regardant
cet
autre le passé
nous
voilà donc bien dans
cette
sorte de spirale
qui
en impose forclusion
l'intérêt
que nous portons
à
l'intériorité qui elle dans
d'autres
interactions se nommerait
âme
ou être et même sujet
plus
en avant ce qui est indolore
c'est
ce continuum de choses
plus
vraies les unes que les autres
et
jusqu'à la langue dont
on
peut mesurer les moindres
déplacements
condensations
déflagrations
jusqu'à
ce
fou qui lui se déplace
aussi
insidieux et compromis
si
la culture met encore
en
avant ses pères c'est en
catimini
pour nous faire croire
qu'ils
y sont pour quelque chose
comme
ce qui sera ne sera qu'à
tout
renverser du passé
et
encore il est temps de passer
à
autre chose
une
langue vit de ne jamais être
l'écriture
de ses blocages
elle
est alors hystérique mystique
idéologique
psychanalytique
elle
feint l'existence
dans
l'extase et le véridique
de
quelle hérésie ce moment
étirant
son passé jusqu'à la cassure
du
futur est-il le lieu
possible
de l'extériorité du présent
procès
de l'impossible
tracé
du présent en trois opuscules
trilogie
de l'exercice flamboyant
que
la peinture ouvre
supportant
par là
ce
que la langue inaugure
sous
les bons hospices de
la
parole mise en écriture.
Thierry
Texedre, le 1er mai 2016.