lundi 25 mai 2015

Que ma joie demeure



Tracé par les ordres
ce chant s'élève là
où sonnent les jeux
interminables du temps
quel ourlet déplié
depuis l'envers pour
laisser apparaître
l'exact habit qui
colore l'espace
ruisselant des songes
agacés par l'eau vive
du grand renversement
opéré par l'esprit sur
le corps extatique
corps d'élection qui
sort du ventre de la
terre sourde partie
qui se joue pendant
l'austère occultation
du divin reconverti
en un astragale poussé
de l’œil par le spirituel
vertigineux aussi
troué que le noir peint
pour n'y voir que
ces ébats lumineux
qui clôturent toute
parole liée à l'image
du peint peinture de
l'artère rouge jet
par dessus les lettres
tordues du supplice
que l'inconscient
indifférent draine
tel un sang impure
celui du vieillissement
cérémonieux de la
scène orgiastique
du col cérébrale.



Thierry Texedre, le 25 mai 2015.