dimanche 6 novembre 2011

Fugue












Tressautement des notes sous les doigts posture qui soulève l'érosion de cette envolée lyrique pour laissée une vision dévastée des voix ensorcelantes voltige des notes sur le vif enterrement récréatif de l'attraction pour un refrain ferme empoignement des sons austères sous ce long soulèvement des instruments endiablés on tire sur les cordes en vivacité dans un frontal jeu joué pour ouvrir le temps en représentations irréelles les silences opulents se dressent pour couper les violons faire que ceux-ci assombrissent l'écoute pieds et mains sont tendus tels ces cordes pincées puis subitement relâchées on entend ce lointain désir d'expiation de la musique sur une fantomatique explosion du désir qui inonde ce corps dépossédé de toute raison corps en musique corps en rythmes guerre des sons pour rendre au corps toute sa vivacité son entrée en fractionnements de ses sens direction imposante des sons syncopés répétition d'accords espacés d'accords plus forts dans le drame sourdement on croise une fugue qui couvre tout le corps dans une lamentation divinement étendue dans un étourdissement dramatique lame de fond qui vous emporte vers ce final imposant impromptu de la saisissante exploration du corps caverne en jets expulsés sous une éternité réveil de la passion sous ces cieux en brillant désespoir étoilé autour de l'audition encore et encore dans une transgression permanente du corps en sons atomisés des sons qui en fugue soulèvent l'esprit extraction détenu en syncope en douloureuse apparition dans un temps percé livré à d'insondables renversements début du temps sous d'infâmes ossements hospice pour après danser en sourdine l'esprit en diffraction on se prend dans les fils dévastateurs des notes qui s'accélèrent la vie vitesse du temps sort du son en une musique naissante de l'esprit en une longue défloration des notes vibration des cordes possédées dans un grand fracas intérieur des ondes qui déclament et claquent pour monter pour toucher à là fin des sens sempiternelle retour sur le  corps déjoué on part pour sortir de ce sacerdoce passation de pouvoir en blocs grammaire de l'amour à découvert en filigrane du désert de cette fin du temps douloureux.



Thierry Texedre, le 6 novembre 2011.