La mort Polichinelle
Quatre à quatre les
marches
sont descendues et
remontées
par le temps pressé et
dépressif
partout se montrent les
langues
dédiées ou déliées
autour du vol
inconnaissable de la
terreur
qui manie l'ordre et
l'indifférence
recluses les paroles se
terrent
tant et tant de fois qu'un
écrit
le demande pour démanteler
un lieu du social soulevé
par
le lien inapproprié de la
vie
à l'image qui se
réverbère dans
l'illusion de la lumière
qui luit
pour insuffler au corps un
délire
d'exister l'existence de
l'immortalité
de la terrifiante
inexactitude de l'âme
qui vrombit en sourdine
rayonnante
et immatérielle au cœur
de l'être
ulcéré par la mort celle
Polichinelle
d'un secret qui court
partout
et surtout là où
l'extrémité de la vie
vire au cauchemar l'être
se masque
la face pour mieux faire
croire
au secret devant l'accord
social
qui frôle l'indifférence
pour avoir
pris en charge l'éternité
l'air de rien
que la parole reflète
elle parfaitement
depuis le devant et le
derrière
voilà fatidique le
discours parole
qui enfle et grossit et
sourd
se met en chasse
d'exorciser
le cours des choses
l'aventure
du corps suspendu à
l'expulsion
celle de l'histoire de la
terre
qui ordonne à une
intronisation
avant de dépenser ce que
la parole
a invité massacre
primaire de
la parole en sens inverse
de la vie
vraie qui marque pour
passer
et non pour avancer le
temps
jusqu'au point de non
retour
là où l'on ne perd pas
la face
pour en passer de la vie
usurpée
dans un ciel glaçant
d'indifférence
d'un bleu parfait au noir
improvisé
du coin de l’œil
n'ignore pas la
langueur de la larme qui touche
au fond dramatique de
l'amour
en musique qui peint cette
autre face
dans la solitude du désert
fatidique
et feutré encore entrain
de dire...
Thierry Texedre, le 13
juillet 2016.