mercredi 13 juillet 2016

La mort Polichinelle




La mort Polichinelle

Quatre à quatre les marches
sont descendues et remontées
par le temps pressé et dépressif
partout se montrent les langues
dédiées ou déliées autour du vol
inconnaissable de la terreur
qui manie l'ordre et l'indifférence
recluses les paroles se terrent
tant et tant de fois qu'un écrit
le demande pour démanteler
un lieu du social soulevé par
le lien inapproprié de la vie
à l'image qui se réverbère dans
l'illusion de la lumière qui luit
pour insuffler au corps un délire
d'exister l'existence de l'immortalité
de la terrifiante inexactitude de l'âme
qui vrombit en sourdine rayonnante
et immatérielle au cœur de l'être
ulcéré par la mort celle Polichinelle
d'un secret qui court partout
et surtout là où l'extrémité de la vie
vire au cauchemar l'être se masque
la face pour mieux faire croire
au secret devant l'accord social
qui frôle l'indifférence pour avoir
pris en charge l'éternité l'air de rien
que la parole reflète elle parfaitement
depuis le devant et le derrière
voilà fatidique le discours parole
qui enfle et grossit et sourd
se met en chasse d'exorciser
le cours des choses l'aventure
du corps suspendu à l'expulsion
celle de l'histoire de la terre
qui ordonne à une intronisation
avant de dépenser ce que la parole
a invité massacre primaire de
la parole en sens inverse de la vie
vraie qui marque pour passer
et non pour avancer le temps
jusqu'au point de non retour
là où l'on ne perd pas la face
pour en passer de la vie usurpée
dans un ciel glaçant d'indifférence
d'un bleu parfait au noir improvisé
du coin de l’œil n'ignore pas la
langueur de la larme qui touche
au fond dramatique de l'amour
en musique qui peint cette autre face
dans la solitude du désert fatidique
et feutré encore entrain de dire...


Thierry Texedre, le 13 juillet 2016.