Le
regard éloigné
Clapotis
vertigineux du temps
tatoué
sur l'espace rétréci du
corps
raccord en coupe du soc
sacré
ouvert de l'esprit de chair
dictée
de la voie risquée vivant
au
cœur du clou tatouage fond
incessant
de la folie entrain de
raccourcir
la polémique qui va
commencer
à exploser dans les
têtes
électriques plus vite ordre
qui
enfin crie sa souffrance vite
l'espace
par la naissance claquée
se
referme en quelques fractions
de
secondes esprit qui nourrit
la
chair tringlée en profondeur
pour
faire le jeu du jouir jeté à
même
sur les rails chauffés de
la
peau ruminant une sortie de
la
vie en l'air l'aire arythmique
de
ces sons imposés par le sens
violé
du corps sourd d'avoir cru
ici
bas au son vite vitrifié depuis
l'innocente
embellie qui sonne à
la
porte de l'enfer infernal coup
qui
vient raturer les ondes destin
de
la démesure fracturée de cette
nativité
ondulatoire de l'indécence
qui
suinte au bout de la naissance
qui
crie tout ce qu'un savoir n'aura
jamais
rattrapé voilà le couac entré
par
la vilaine parole ivre de la loi
réalité
de l'abjection ouverte d'un
sexe
visité tellement caverneux
qu'on
ira puiser la peur peinturée
du
destin dessiné en réserve rêve
qui
montre l'étreinte des corps de
trop
vider les sons en musique là
où
un futur se met à toucher de près
la
pensée en composition autre vue
sur
la perspective ourlet de la peau
qui
montre ce que sera la douleur
d'une
plainte face à la perversion
du
phallus jubilatoire dressé sur la
castration
phénoménale qui fuit par
la
sortie discrète du drame l'interdit
dehors
au loin s'étale les séditions
assombries
des corps couturés sales
et
mourants glacés par la boue hurlée
sur
tout ces oripeaux cadavériques
le
ciel est noir avec ce point rouge
à
peine distingué depuis le balcon
le
regard éloigné s'approche du vide.
Thierry
Texedre, le 29 mai 2014