jeudi 29 mai 2014

Le regard éloigné










Le regard éloigné



Clapotis vertigineux du temps

tatoué sur l'espace rétréci du

corps raccord en coupe du soc

sacré ouvert de l'esprit de chair

dictée de la voie risquée vivant

au cœur du clou tatouage fond

incessant de la folie entrain de

raccourcir la polémique qui va

commencer à exploser dans les

têtes électriques plus vite ordre

qui enfin crie sa souffrance vite

l'espace par la naissance claquée

se referme en quelques fractions

de secondes esprit qui nourrit

la chair tringlée en profondeur

pour faire le jeu du jouir jeté à

même sur les rails chauffés de

la peau ruminant une sortie de

la vie en l'air l'aire arythmique

de ces sons imposés par le sens

violé du corps sourd d'avoir cru

ici bas au son vite vitrifié depuis

l'innocente embellie qui sonne à

la porte de l'enfer infernal coup

qui vient raturer les ondes destin

de la démesure fracturée de cette

nativité ondulatoire de l'indécence

qui suinte au bout de la naissance

qui crie tout ce qu'un savoir n'aura

jamais rattrapé voilà le couac entré

par la vilaine parole ivre de la loi

réalité de l'abjection ouverte d'un

sexe visité tellement caverneux

qu'on ira puiser la peur peinturée

du destin dessiné en réserve rêve

qui montre l'étreinte des corps de

trop vider les sons en musique là

où un futur se met à toucher de près

la pensée en composition autre vue

sur la perspective ourlet de la peau

qui montre ce que sera la douleur

d'une plainte face à la perversion

du phallus jubilatoire dressé sur la

castration phénoménale qui fuit par

la sortie discrète du drame l'interdit

dehors au loin s'étale les séditions

assombries des corps couturés sales

et mourants glacés par la boue hurlée

sur tout ces oripeaux cadavériques

le ciel est noir avec ce point rouge

à peine distingué depuis le balcon

le regard éloigné s'approche du vide.





Thierry Texedre, le 29 mai 2014




samedi 24 mai 2014

Affliction










Affliction





« La Mère douloureuse se tenait debout »





Première expression du temps douloureux



Depuis l'aube de la création de la chair

viennent les franges austères de la vie

comme quantifiant de l'esprit dévotion

à la plainte assignée au corps et debout

la vie prend place jusqu'au sommet têtu

face cachée sous les traits impitoyables

de l'expression dedans du col de la chair

visite impénétrable du temps dans l'être

là où va se mettre la vérité de l'expulsé

diligence au fait de l'au-delà du retour

de la roue sur l'infini dressé de la terre

mère devant la décollation du verbe dit

depuis la parole faite loi en souffrance

on n'entend plus les voix de la douleur

autour que torture des membres forçage

vite consommé jusqu'au pilori et la croix

viennent ceux du renoncement aux cris

au pied de l'illusion même déversant la

vérité sur l'ignominie faite depuis l'antre

immuable tentation de soustraire le rien

debout en pleurs l'ivresse de l'insoumis

pour implorer la foi nue du tiraillement

intérieur vendu depuis l'aube des temps

à cette pantomime pulsation du cœur de

ces damnés croyants au schisme du jouir

avec l'inceste la délivrance obséquieuse

de la mise à mort du vivant comme vie

sans lien ni lieu avec la résurrection née

de l'ouvert fermé au ciel inventé par une

étreinte de la mère et du fils par l'esprit

imaginé depuis la douloureuse naissance.




 
Sous quelle tempête le corps fini devient


Carcasse des corps englués dans la lecture

odieuse d'une loi dérivant de cette parole

originelle en flammes lieux crépusculaires

inoculant au verbe l'avance de ces signes

suintant des sens en soubresauts illusions

du futur furtif fondé sur les rites du mal

prosterné et des sillons sortent les pousses

jusqu'à l'horizon inventé de la perspective

de l'apparition soudaine de l’onguent sauf

tyrannique et révulsé contre ce corps né

et accouché d'être de la mère menstruelle

voyez de vos yeux clos la souffrance du

né ultime pour ne jamais avoir respiré la

vie en un nom vrai et inviolé d'un corps

jamais de tous temps posé en adoration

d'où quelque illumination sorte un temps

dans l'absolu nécessité de naître en deux

coupé du monde sous la gloire des cieux

chants inassouvis de la chair ponctuée par

l'essence même qui vit le jour par l'âme

au centre de l'enclavement tumultueux

des battements de cœur du coup du sort

tempête du dedans pour avoir recouvert

par la peau la plus ensanglantée les chairs

hurlantes depuis l'appel à la mort des mots

d'avoir illusionné de leurs frasques éthérées

l'esprit de la sainte naissante résurrection.

...



Thierry Texedre, le 24 mai 2014.



 



vendredi 23 mai 2014

L'infini





Du visage mal tiré

et du son qui monte

sur l'animal attiré

tripatouillage tordu

du secoué suave et

sourd face aux vulves

qui s'abreuvent

par la soif effondrée

le temps tatoué de

l'expulsion qui dore

cette onction damnée

on vide au secours

de l'eau la cavité

elle hante la fulgurante

répétition sur la peau

en foutre damné

la peur va fermant

le drame de jouir de

l'insensé sans lieu

qui revient bordel

que cet once de verge

vraie qui se retourne

soulève le don

jusqu'à l'apothéose

pour se gargariser

du sexe valise beau

raccourci de la peau

se plaire à voir dans

l'autre l'infini s'ouvrir

il suffit doux visage !







Thierry Texedre, le 23 mai 2014.



mardi 20 mai 2014

Concrétion





Concrétion


 
 
 
 
 



Partout où l'étreinte

a lieu le corps capte

la lente allusion au

tremblement vertige

incommensurable

de l'expulsion par la

voix de l'altérité du

dedans calamiteuse

occlusion des cordes

vocales incisées par

une rencontre infinie

___



avec cette chair où le

corps dit se sent libre

d'attraper quelque part

l'astre dramatique qu'il

porte en son sein lueur

du bout pour inoculer

à la pétaudière dedans

l'arrachement au verbe

déconcertant et torturé

totem sans tabou clôt

encore quand l'air suit.





Thierry Texedre, le 20 mai 2014.



dimanche 4 mai 2014

En coin







Consonance vertigineuse qui sourdement compresse la peau thématique ricanant devant sa correspondance cloaque de la chair rythmée... Sang frelaté du cou ténu rétréci par la peur de voir en vrai... Songe indécent de la petite clé qui ouvre l'endroit serein du coin poilu entre les cuisses cuites... Incurvé le dos se prend les vertèbres dans ces fils barbelés du retour au stade prénatal... Nutrition évaporée qui va retarder l'apprivoisement de la parole par les cris de la naissance tombée par terre... C'est cuit cuisant cri crispé couché dans la caverne indécente du dire de l'avenir... Voilà que ressort cette vérité virtuelle du dire passé par la terreur du vrai vénéré vraiment volé vu votre voix... Vicissitude de la gloire imparfaite du renégat gavé de ce dire dicté par la digression du verbe versatile et vertical... Gargarisée cette consonance imprévisible du passage de la parole à l'effroi du cri au commencement ouvre par là au pire renflement qui soit rempli de mauvais mots monstruosité mortelle de l'image manichéenne en marche... Articulation du corps démembré et écartelé pour avoir cherché l'action puis d'avoir trouvé la peinture partout où l’œil fut source d'amour...




Thierry Texedre, le 4 mai 2014.