dimanche 28 décembre 2014

Fugue




Oiseau du ravage la mort du ratage grand couloir qui hante le regard dressé sur la queue dans le lit de l'aube de la mort à découvert le feu souffle à toute allure forcé d'apparaître dans les yeux ceux du regard omnipotent né et rougi par l'espoir d'appartenir à l'esprit tumultueux du déchirement de la parole urticaire insuline et gloussement gravé de ces mots asséchés ci-gît l'amorce d'une tellurique rencontre avec la rupestre verrue qui sort du fond dramatique de la vue pour se tirer et virer de bord vers l'atmosphérique et insoumise opération du sang dans le blanc des yeux inopérants et ventripotents touchant l'entre-jambe exaspéré voir par l'impossible tressautement de la chair encore baignée par l'excitation du sexe hurlé et grossi passage obligé par l'esprit entrain de se soumettre aux enfers galvanisés par ce con cadavérique qui commence à jouir de ses mains enlacées dans ce jus qui fait couler le temps jusqu'à l’infini quoi ce vol ulcéré de la vérité du désir est en plein saut dans l'infiniment petit juste retournement de la vérité qui dépasse et dépossède la pensée elle s'épuise en chants inaudibles et s'essouffle en terribles fractures de la chair qui plie sous le poids de la dépense jeux interdits de la béatitude qui rend ses érections sordides pour faire croire à la pensée que ce rite orgasmique stimule la parole impossible et stigmatisée par l'érotique recouvrement de la chair paupérisée par la peau ravage de la peau qui tourne au rythme du dépassement du temps en lumière du choc illuminant qui frappe l'ancrage de la jouissance dans la reproduction préliminaire pornographique comme coup de butoir entre « l'unune et l'uneun » fuite d'une voix à l'autre excavation du commencement de la vie qui fend l'écorché pour goûter les plaisirs du resserrement atomique de la chair jubilatoire dans un jaillissement ultime du train-train barbare qui cloue le corps sur la croix du corps prostitué...




Thierry Texedre, le 28 décembre 2014.