dimanche 22 février 2015

Ourlet au temps




Otage du déracinement outrancier de la guerre
larvée depuis ce corps d'écriture l'enfermement
désigné semble en imposer que d'aucune voix
autrement ne semble s'opposer au regard sourd
implosion fracassante que l'esprit libre choisit.
Foutaise que le risque d'évasion rencontre l’âtre
de la libre circulation au-delà de ce carcan qui
flotte l'indignité au regard baissé sur les braises
c'est un paysage de lecture partout où l'écriture
aura tenté d'entendre ces lieux depuis la syntaxe.

Dans la rage du contournement décisif de la voix
par la parole et le cri voilà le grand drame qui dit
l'émergence de la création incommensurable du
temps dont les mots sauront renverser la syntaxe
pour faire vibrer la zygomatique langue parlée.
Dressée la langue unanimement mise en lecture
se tourne dans les plis de la peau persuadée que
rien d'intraduisible ne saura faire mouche dans
les mêmes lieux qui s'ordonnent en représailles
au texte délité de l'enfer d'autres jeux d'accords.

Galvanisée la langue se gargarise de toute parole
dans une longue litanie postérieure à la création
du vrai songe inaudible pour s'évader en images
corpusculaires jusqu'au seuil de la mort là où les
improvisations reprennent en chants de douleur.
Amour que reste-t-il de ta joie à parcourir toutes
les flammes de l'enfer pour te jeter dans les bras
de tes amants animal de chair et du temps tatoué
par les mains illicites du grand renversement de
l'indécidable tant on danse dans ce doux regard.


Thierry Texedre, le 22 février 2015.






vendredi 20 février 2015

Le pèse dieu



Ça me gratte
les glandes
mammaires 
les grosses burnes
tombent secouées
par l'encens
semé aux quatre
vents
pèse ce sac
qui saoule
d'avance
avant de savoir
de ce savant
savoir
qui me frappe
et qui engrosse
les couilles
urticantes
de la baise
qui pisse pas assez
quand on pense
que penser
renâcle sans cesse
du savoir
collé à la peau
qu'on retourne
sur le gland
volcanique
et chaud
rougi à blanc
du blanc chié
qui éjacule depuis
l'origine depuis
ces dieux
convulsifs
qui me branlent
le sexe juteux
jusqu'à l'os
meurtri
du temps
qui secoue
la semence
religieuse
inviolée où
qu'on visite
ce con
en herbe
divinement
dessiné
par l'homme
reclus en lui
pour tuer cette
vertigineuse
érection
qui se dresse
devant lui.



Thierry Texedre, le 21 février 2015.








Veillée



Quelle montée ce corps
peut-il souffler sans rire
ni souffrir en signe de vie
de la grande peur de ne
plus mourir depuis la chair

Chanter ce reste d'accord
qui vous montre la joie
d'appartenir au damné corps
compassionnel depuis l'air
du souffle illuminé de la vie

De quelles vociférations le
temps propage sa courte foi
en ces ossuaires dédiés au
grand recentrement du court
instant d'où va venir le nom

Puissante allusion qui monte
depuis l'origine impétueuse
de l'esprit né du vide pressé
par le temps construit tel
une tour jusqu'au ciel vertige

Chape de plomb l'esprit
crie parce qu'il prie depuis
ce qui le fait croire d'être né
pour sombrer dans le néant
infini de l'hypothétique fin.



Thierry Texedre, le 20 février 2015.





dimanche 8 février 2015

Sans début ni fin






Sans début ni fin

Claqué et cloué par le goût amer du cloaque incurvé par la connerie qui rit depuis le début de la vie asservie de la vile vicissitude vilenie qu'un sourire endiablé crache toute sa verve vouée au vénérable vent du souffle soudain sué par les lentes larmes lovées dans le fond de l'œil éteint dans un tintamarre malsain où les sens insensés craquent caquette tourne et tombe tant et plus depuis la lassitude sur une voix qui vomit les derniers mots et se coince au fond de la tête têtue et tatouée par les ans animés du damné râle ralenti par la fin pour toucher ce corps racorni...



Thierry Texedre, le 8 février 2015.


William Morris









vendredi 6 février 2015

Supplications


D'un rugissement du corps
qui éructe trop érudit de sa
gloire à renaître inconsidérément
depuis l'origine impuissante de
la terreur d'exister voilà le socle
interdit de la décomposition
de la chair sentie par cette fleure
aux couleurs consenties et drôles
perdue au milieu de nulle part
par sa tige qui ondule face au
vent dans l'immensité humide
d'un champ de blé avant l'orage.

L'heureuse course du temps
après ce corps nu qui danse
dans ces herbes folles et qui
sourit de s'en foutre du regard
malotru qui s'évertue à dénicher
les fautes les marges les polices
démasquant ce silencieux décor
sautent sur l'occlusion du corps
qui serre les dents avant de se
soumettre au travers de la cité
qui suinte tant et si bien la cause
incommensurable de la mort.

On s'en remet au jugement voilé
du commencement de la vie
ici au milieu de ces errements
et de ces amoncellements de corps
dépossédés par la musique bruits
ininterrompus de la dérive obtuse
de cette petite histoire de la vie
dont on ne sait pas encore qu'elle
renâcle à respirer les odeurs de
l'amour impuissant à rattraper
l'erreur de naître pour penser et ce
dont on sait c'est qu'il pousse à jouir.


Thierry Texedre, le 6 février 2015.






jeudi 5 février 2015

Prière




Plié par ce temps
de la possession
le corps meurtri
s'évanouit et se
tait partout où la
mort survient et
sait partout où la
voix se fait par
la douleur du temps
et se voue vertueuse
dans l'impuissance
à montrer hors de la
terrible guerre de
la peur du corps
au vivant par la chair
alors la parole criée
pleure de la très
austère supplication
auprès de cette vie
qui tombe sur les
corps damnés depuis
la folle visitation qui
lie dans la paix la
résurrection ultime
et l'indéterminable
vérité du temps de
la dépossession
voilà ce récitatif
qui met au pilori
ce corps mort pour
avoir aimé amour
pour l'innommable
origine qui montre
la voie telle une
fragile naissance
perpétuellement
touchée par la grâce
car l'amour tient du
miraculeux destin
de l'esprit né du corps
qui pense la voie
du redressement
des corps pour être.



Thierry Texedre, le 5 février 2015.


autre corps:










mardi 3 février 2015

Corps de lecture



Configuration de l'astronomique résolution qu'une masse a de devenir corps par la puissance de l'impesanteur.

Sur quelle atomisation le corps vit dans une surdité constitutive de la réalité mise en arrêt par la feinte de l'esprit monstrueux voilà le rendez-vous qui va rendre compte de la vérité du dire comme impossible extériorisation de la vie en vraie tessiture de la parole informative contemporaine cloaque qui va transpercer les corps pour ouvrir cette plainte perpétuelle de la voix vers la mort du corps pensé véritable forclusion de la métamorphose qui s'opère quand ce corps vient buter contre la voix retournée comme chair de la chair usurpation de la voix qui montre ce corps commémoré en image insoutenable de l'invention qui montre la chair à l'esprit pour rendre ce corps cavité corps de l'immanence corps du temps corps de la possession corps du pourrissement de la mort dans l'esprit de l'être entrain de se montrer chair parce qu'il ne peut penser qu'à voir cette chair à cause du temps la grande souffrance demeure l'orchestration du temps partout le temps est à découvert le voile est soulevé pour laisser apparaître la terreur de la voix devant le corps qui se délite qui se défausse qui hante la vie qui se heurte à la déploration et à la grande fugue au lieu invité par la voix de l'acte dramatique de la résurrection comme naissance et jaillissement de l'éternité dans l'espace du temps que l'étant tente d'imprimer en parlant du corps qui parle pour réveiller la chair la mettre en surface pleine d'un engendrement des sens attouchements devant le retournement de la chair en désir d'appartenir à d'autres corps autre par les voix et la reconnaissance du même creux cavité de cet intime entre les plis de la peau pour faire sortir la parole du déhanchement canonique la vulgate phrase fatidique entrain de naître pour être lue.

Touché par l'impressionnante existence le corps martyrisé se défait se montre comme l'atome inusité qui serait l'alternative de la chair à masquer cet intérieur ce renversement dont l'époque contemporaine semble s'éprendre risque de ne plus résoudre ce tremblement du corps d'où l'âme émerge outrage de l'empressement de l'esprit à toucher sa commémoration chair de l'imposture de l'esprit face à son corps multiple corps de l'expulsion corps de l'explosion de la chair pour trouver ce qui l'interdit à être ce corps de la jouissance rature de l'écrit face à la grande imperfection du corps à mourir dans une infinité de paroles dans une polylogie des voix.



Thierry Texedre, le 3 février 2015.