lundi 18 juin 2007

l'abime euclidien - SUJET - 9 / 14
















Latine, 215 x 195 cm Iris Levasseur, 2005.



"... Le voyage auquel on est invité est tout autant psychique
que corporel: la présence de motifs interprétables aussi bien
dans leur réalité concrète que dans leur signification
symbolique, scelle l'indissolubilité entre ces deux ordres..."

"... L'artiste qui oublie définitivement l'espace euclidien, ne
se contente cependant pas non plus de la bidimentionnalité
de la toile..."



Sujet - 9

si le pictural est
une question d'espace
c'est aussi une histoire
du sujet parlant
d'où sa division
dans l'aplatissement
dû au format clôture
d'un sujet clivé
divisé dans une temporalité
Cartésienne où la vue
vient tenter sa représentation
au plus près de
la corporéité
sa doublure l'autre
face irreprésentable
du délire
soutenu par le pacte social
la loi la séparation
l'éloignement de toute
tentative d'objectivation
là est la tension
que toute langue fait
subir à la Chose
que le verbe fait être
que le parlant fait chair
la matière picturale
comme subjectivité
qui n'est pas être sans
l'innommable diminution
de la gravitation
dans l'expansion
de l'univers où ses objets
vont en décroissant
où l'espace prend
l'immonde commodité
de faire sur le dire
n'étant pensant que
chassé de son volume
symbolisant
l'errance n'a de sujet
que singulier
la copulation n'a de sujet
que divisé
si Dieu est dans l'au-delà
le sujet est dans l'immanence
c'est dans cet éloignement
que le pensant peut
et dans l'annulation
de son dire que tient
l'écriture en termes
de socialiser
que la pluralité des gènes
donne à résoudre
que le pensant en vient
à ne plus penser
que dans une zone
de turbulence où
traitement du nombre
et espaces hybrides
sont la réalité
d'un monde atomisé