vendredi 30 mars 2012

Viol












Un vent violent
vrille les corps défaits
dans leur peau ténue
possédés par ce masque
opulent et suave transit
par cette fièvre chaude
d'une étrange sueur
surexposé surexcité
le corps s'ouvre en
apothéose apostrophé
sur l'autre authentique
la corde est tendue
elle se casse vrille tend
attendue par cette peau
lézardée choquée cloque
apparue par l'essentiel
dense de ces tiraillements
intermittence du désir et de
la peur insoupçonnée du mal
entré dans une jouissance
insurrectionnelle on tape
les corps se raidissent pour
rendre à l'âme toute son
inusité l'âme affadie se plante
inutile et ignorante elle cause
la perte du corps devenu
autre d'un corps soulevé par
les ténèbres de la pulsion de
mort tout semble s'éventrer
se dissoudre s'enlacer
se tortiller se rétracter
s'évanouir se neutraliser
s'effiler s'évader
s'ériger en loi
seule vérité
dans la peau
de l'être.




Thierry Texedre, le 30 mars 2012.