vendredi 12 juillet 2013

De la chair











Soudaine allocution le jour J, vu de loin, pour crédibiliser ce risque de soulèvement de la chair dans cette erratique convulsion de la réalité née. Opération imprimée dans les plis du risque meurtrier de déchirer la surface en soudaine plainte. Voix qui tombe du ciel tonitruant, juste récidive de cette extension qui vient du fond de la gorge, en cris, puis en onomatopées révulsives, puis enfin en début de phrases, coupes dans l'alignement verbal; vers ce voile translucide qui marque comme dans un commencement, l'amorce d'un exercice qui touche au sens; début de ces signes qui ondoient entre doute et réponse devant l'intelligible réflexe de tout questionnement en pensées. Ne faut-il pas forcer la diction dans ce qu'elle donne à résoudre du corps de la dépense? Dans une invulnérable dépossession de la chair via sa déambulation dans le couloir de ce fou athée, atterré dans d'immenses occlusions de la vue fractionnée et attachée à l'image; pour aimer l'objet! Là serait le lieu de la représentation, viol insupportable du corps dans ce qu'il a de plus intime (l'âme?): la chair. Devant quelle capitulation la chair omet-elle ce dire malencontreux qui vient la souder comme sens intérieur qui nous lie à ce grand autre immonde, qui va de l'os à la chair et de la chair à la parole; comme l'incontournable glissement à rebours de la parole vers l'être?





Thierry Texedre, le 12 juillet 2013.