L'extraction
Le
clou le vide
du
travers
outré
de la foi
en
irruption
quel
cataclysme
quelle
drague du rien
né
de la parole
qui
s'efface
qui
s'efforce
forclusion
du
rire envoûté
par
un coup porté
au
cœur de la chair
voilà
l'imposture
du
corps prématuré
du
temps posé
sur
la possession
sur
la surdité
qui
monte aux
oreilles
de la vie
qui
montre ce nu
torturé
par la musique
tuméfié
par la peinture
et
vissé aux pieds
de
la mort
savez-vous
que
par là tout se passe
que
tout savoir
est
proportionnel
à
la voix qui l'anime
soit
qu'une voix
effrénée
vous saute
à
la vue à qui
veut
bien l'écouter
à
bon entendeur
un
salut s'impose
aux
rescapés
de
l'armée en mots
qui
inondent le
souffle
soudain
pris
d'un sursaut
l'erratique
envie d'en
finir
avec la langue
l'extraction
de l'âme
même
qui saute
dehors
retorse
en
rêve et en vrai
pour
montrer ce blême
corps
sans vie
commémoré
en objet
en
matière grise la sortie
de
ces monstrueux mots
marqués
remarquez
par
quel florilège
le
regard s'invite
à
l'empressement
à
l'encombrement
petite
peste pestiférée
polémique
pour le pouvoir
la
partie serait-elle
jouée
que le temps
n'eut
pas le temps
de
s'emparer
de
l'émerveillement
même
de jouir de
se
jeter dans l'arène
du
sort déjoué
de
la fin dés lors en vie
tel
un fou.
Thierry
Texedre, le 15 avril 2017.