jeudi 16 octobre 2014

L'esprit tirailleur









L'esprit tirailleur


Tripatouillage des sphincters
malaxage des concrétions encore
trop molles pour freiner l'absorption
des substrats durs à sculpter scrupule
de l'adulte qui vomit tout son être
depuis l'ouverture au monde de
l'indécence volée oh viol illicite
qui commence qui sature dans un
dire qui alterne avec le glottique
la raison ruisselante de l'étrange
apprentissage du devenir occulte
encore ce schisme de la raison
avec l'inconsistance de l'inconscient
convié au bal des grincements de
dents depuis l'illusion de l’œil qui
s'étreint avec un corps d'écriture
malade un corps chantant par les
ondes offusquées du fou en pleine
délivrance gramme qui alterne avec
des onomatopées discordantes sous
quelques airs entendus en écho
appelle de la mère en creux ou
depuis l'envol déviant plein la tête
déhanché de ces danses intuitives
l’hôpital sans doute se tient droit
telle une chaise sur ses quatre pieds
passant en revue le va-et-vient
du balancement des corps soudés
à un lit par la piqûre volontaire
d'un opéra d'un cocktail mortel
pour l'esprit encore trop malin
pour mourir les forceps serrent
par les ricanements en écho au rire
fantaisiste des gardiens de la raison
clonée où l'esprit s'invente il tiraille
en coin l’œil injecté impossible
respiration du lit de la liberté
qui gicle sur le sol sec d'une
chambre qui expulse par les ombres
illusion des soins qui marchent
au pas l'armée du doute avouant
devant le regard obtus du parquet
coagulé par l'impatience du temps
qui taraude l'horloge aseptisée
du clapotis et de l'enfermement
ourlet du désir inapproprié et en vie.


Thierry Texedre, le 16 octobre 2014.