On entend frapper aux portes,
ventilation du vestige de la parole, pour vous assurer de la
meilleure occasion de souffler sur les braises de la douleur.
Suffisance du verbe déraciné, vocifération qui porte la douleur
hors du socle de ces errances pragmatiques. Comment en êtes-vous
arrivé là? Depuis l'entrée de la loi dans les veines du corps de
la déperdition de l’Être. L'être au début est l'étriquement du
corps qui n'en finit pas de dramatiser une ébauche d'un futur dire.
Puis, le dire étant devenu le prolongement du corps ponctué par le
vice et un retournement entre l'extériorité et sa noire cavité -
celle de son dépeçage - on s'en remet à la grandeur de penser,
comme évitement du lieu de la future subjectivité trop exubérante
pour alors la nommer Être. C'eût été l'étirement avant la
probable signifiance, mais le verbe n'aura pas de cesse d'exister,
pour construire ce grand centre du dedans du corps: ce fut l'âme
comme dérive du temps, à chaque fois que l'être, touché du bout
de la pensée, exercera son incidence sur l'imminence du sujet;
relique religieuse à l'envers du monothéisme travaillant l’athée,
engourdi encore dans ses signes venus de ces ombres poreuses de
derrière la lumière éclatante du sujet, comme ontologie de l’Être
(qui a lieu dans le temps) voué à l'étirement trinitaire. Depuis
ces claquements de voix, viennent se coller des glissements
vertigineux de mots ultimes, incidence du régime de la
reconnaissance, mais où le temps dissout tout sens, jusqu'au centre,
le cœur battant de l'âme, trauma de l'Être dépassé par un sujet
subsumé, suspendu au bout et enquillé dans l'infini du corps de la
reproduction. Les errances vont et viennent foutaise de l'étant
déconcertant. Vite, la course prend acte du centre de gravité de
l'âme, pour la déplacer, la montrer hors d'elle, d'être encore trop petite;
infime parcelle d'un pensant généralisé. Absurdité de la surdité
du corps qui va bientôt se montrer en musique, art où le rythme du
corps dansé vient recouvrir d'un linge blanc l'Être là. L'Être
serait cette fine couverture (peut-être la peau naissante dans la reconnaissance) sur les restes d'un corps fulminant depuis ces couleurs encadrées en peintures éclatantes, l'huile inventée du sang
circulant partout pour continuer la figure du Christ dans la chair de la peinture à l'huile. Textes
insurrectionnels, écoulement par quelle littérature de la fin, fermeture en
tout cas de l'écriture, psaume, poétique érodée, pour laisser passer le
corps commun, jusqu'au point de non retour du sens, là où l'être
minimisé devient le mimétisme qui se cache, et qui est plus à même d'évaluer ce que le cœur a,
d'être en deux, devant l'irruption de la peau, par l’œil, de la peau du toucher, le
lieu primordial de l'origine de la pensée damnée que des lois
insensibles au temps vont relever jusqu'à risquer d'en perdre la grande signification sujette de la vie comme véridique présence en deux temps de l'étant (avec et sans l'être).
Thierry Texedre, le 23 février 2014.