mardi 21 mai 2019

Le corps crépusculaire


Sergio Moscona (1979-)
artiste peintre né en Argentine
vit et travaille à Quito, Equateur



































Le corps crépusculaire 

Athée et ténue la nudité 
Surexposée s’enflamme 
Dans l’infini dessein désuet 
Le destin du dessin 
Qui s’étire se soustrait 
Et se soumet au tremblement 
De la main sulfureuse 
Pour expulser pour jouir 
Sur la blancheur l’étalement 
L'exaltation de la figure 
Insoluble de la dépense 
Entrée dans l’invertébré 
De la séparation des corps 
Sous quelle haute tension 
Tant que ces fils illicites 
Vont et viennent vociférant 
Par tous leurs ébats bannis 
Par la censure insensée 
Du nu défendu par l’autre 
De face ou de la tête 
Aux pieds en suspension  
Du tremblement de l’œil 
Qui voit par derrière et 
Le rentrer pour le cacher 
Du risque c’est l’enfantillage 
Plaisantin de la naissance 
Qui s’agglomère à mesure 
Que l’art s’enflamme 
Contre la censure 
Forclusion du corps entier 
Jeu contre ce non-dit  
En train de naître 
Là gît la conspiration 
Un temps de la vaine 
Impression du corps mortifié. 



Thierry Texedre, le 22 mai 2019.