samedi 19 mars 2016

Du trou polymérisé de la vue









Du trou polymérisé de la vue

Quel trublion
ôter à ce risque
d'entrer dans une
intense comédie
du rendu cornu
que ce pensant
dément puise
dans un salut
démantèlement
de la foi en un
archaïque jeu
avec ces airs lissés
dans le vent rentré
par la voix jurée
depuis un corps
suintant la nausée
attendu que ce
drame de la vie
vous console à
toujours s'évader
du présent pour
nuire au délicieux
risque d'aimer
temps pressé par
l'amante vidéo
visiteuse virtuelle
la comédie du
risque déshabillé
de faire voir ce
corps toujours
trop nu en vrai
pour laisser dire
à la parole cette
insupportable
plainte du corps
déchiré par la
peau en vrac les
sens polymérisés
depuis l'éternité
l'étranglement
par l'image le trou
qui nous vient
du dehors par où
ce film est passé
pour couper
tous ces neurones
d'un grand mal
plus vrai que la
démesure humaine
et à tout jamais
insignifiant
qui se vautre
l'inconscient
lui l'insoumis au
dur carnage
de la musique
qui couvre tout
ce dedans obsolète
et transporté dans
une chaste langue
applaudie pour
que la mémoire
use et usurpe
l'ouverture de
la mort en marche
en paroles inaudibles
au futur enfanté
par l'immonde
expansion de la
peinture qui jouit
d'avoir perdu la vue.


Thierry Texedre, le 19 mars 2016.