Glacé le schisme
oculaire résorbé
du tronc cadavérique
qui court partout où
l'occlusion sous les
yeux vous couvre
les paupières suintent
oh que le bel ouvrage
se draine en un blanc
héritage lueur de la
société qui classe
et se tait devant la
finesse de la mort
monstrueuse tirée
à quatre épingles
la vrille du cloaque
incessant qui vous
contraint doit pousser
sur le train arrière
pour qu'on ressorte
ces maudits mots
assoiffés de ces
délicieux délires
battus en brèche
par la musique de
dehors celle fausse
celle du dedans est
pliée et dépliée depuis
pliée et dépliée depuis
l'origine qui barbote
en s'esclaffant d'une
soudaine apparition
reliquaire puissant
de la parole inventée
de la déflagration
des corps traversés
grimaces de ces mots
masques insidieux
pour alerter l'art
drogue intestine
du front ouvert par
trop d'extraction
d'insipides couleurs
rouage de l'infini
qui commence
seulement à nous
emporter dans la
caverne du saut
ultime du saut noir
ouvert à la mémoire
hystérique du vrai
démembrement
pendu au pilori
de la conscience
entrain de gindre
entrain de rêver
à une possible
circulation des corps
en même temps et
de faire croire par
là que la parole
est ce qui vous donne
à voir ce divin lieu
de la réalité vrai
réel à trop s'en
emparer et porter
le corps dans les
eaux de l'irrespirable
et incessante vie
déposée en peinture
découpée collée
retournée du devant
dressé à-même la
suspension suspectée
par le peintre qui
en ressort au milieu
pour vous dire en
peinture ce que vous
vivez en fracturant
l'astre qui meurt
tête baissée et bien
vous revoilà au
commencement
qui s'ouvre à ces
organes étalés et
étiolés en étoiles
au firmament du
coup bienheureux.
Thierry Texedre, le 13
juin 2014.