lundi 21 janvier 2008

L'adoration de l'enfant





















La Sainte Famille vers 1507 Raphaël

Un texte écrit sans ponctuation, qui va se former
comme un récit, implosé et coupé du monde de
l'imaginaire, quand il fait un retour sur l'inconscient.
Dictée stéréotypée, mais aussi collages de différentes
phases d'une subjectivité. Errance entre l'extériorité,
la peur, et les réflexes innés venus du somatique, ce
qui relève de l'intériorité.


L'enfant et sa mère vont dans un sens celui
que la mère détient conforme à une habitude
hebdomadaire celle du va et vient du domicile
à l'extérieur de l'extérieur au marché devant un
étalage le désir de l'enfant s'éveille soudain à
la vue de l'objet plaisant peut-être est-ce de la
nourriture ou des vêtements alignés sur des
présentoirs que va naître le dénouement qui s'
en suit offrant au passage devant ces étalages
une curiosité par ses couleurs et provoque chez
l'enfant comme une impression de dépendance
à la reproduction à la répétition du niveau de
socialité la mère peut lui refuser ce changement
de position en repassant en remontant le cours
des choses le cours du sens le refus du sujet
devant cette attitude provoque chez lui une
surenchère au niveau émotionnel sur le registre
du pulsionnel et du fonctionnement de sa mémoire
de son état de refus de compulsion ici c'est une
simulation du principe de réalité pour conforter le
lieu de toute vérité par l'inconscient en jeu en tant
que prise de position de l'enfant dans un temps
qui est un temps court en une autre temporalité
il y aurait eu ce que l'on nomme un blocage et
le fait éducatif porteur de négation pour la formation
de l'identité nous nommerons cela (les pleurs de
l'enfant face au refus prolongé de sa mère à céder
devant l'envie qu'il a de l'objet du désir) comme
faisant partie du réseau de fonctionnement de la
limite du corps social l'enfant comprend le refus de
la mère et pourtant il insiste continûment vu que
le sens est biface et dans l'infinité de son dilemme
l'analyse de l'adulte produit son avenir dans un
retour du pulsionnel sous l'aspect sous l'impact de
la simulation tant par l'image que par la scription
c'est l'inconscient qui fait retour dans une remontée
au pulsionnel au réel au corps action mais surtout
dans ce que l'étrangeté a pour effet de provoquer la
découverte du pulsionnel (soudain la mère cède le
sens perdu est retrouvé mais pas dans sa quiétude
c'est ouvert de sa doublure que le sens opère la
communication n'est pas close la réalité créée par
l'information est rompue par une figure celle de la
famille figure qui change le registre de ce qu'on
nomme aujourd'hui le sujet parlant pour une
simulation un simulacre du pulsionnel dans l'écriture
en retour l'enfant aura l'objet de son désir alors qu'il
pleure encore quelques instants après l'annonciation
le retour au signifiant c'est l'inconscient qui fait
fonction de butée de retenue quand l'enfant fait
l'apprentissage de ses sens au même moment mais
c'est le retour de l'inconscient dans l'énonciation
sous la forme de la pulsion de simulation un retour
du sujet de la langue dans une retombée de la
peinture ou grain de la picturalité qui bouge l'enfant
le fait agir intentionnellement dans l'image registre
que la mère porte c'est dans l'instant du retour à la
cessation des pleurs que l'enfant maîtrise la socialité
dans un état de sociabilité le jeu du pulsionnel
réalise son double dans l'anamorphose dans la
lecture de son vréel la vie est plus indifférente que
la mort.

Thierry Texedre, le 21 janvier 2008.

vendredi 11 janvier 2008

Un temps parlé






















Le temps dévoilant la vérité 1615-20 Charles Dauphin 142x108 cm

"L'allégorie semble vouloir dire que l'écoulement
du temps est nécessaire à la manifestation de la
Vérité. La Vérité est drapée de bleu, le Temps est
vêtu de rouge vif."

Un temps parlé 2

Les interférences ou les interactions des projets
d'expressions écrites vont dans le sens, ou vers
un appauvrissement du site scriptural, au profit
d'une oralité éduquée et dépendante du seuil
de l'écriture prédicative. Notons que cette
recherche d'une écriture dont la communicabilité
reste à démontrer, est asociale, ne va pas sans
sombrer dans une reconnaissance formelle, et
dont les rythmes qui la génère donnent le pouvoir
d'un temps entre la représentation et le sujet de
cette reconnaissance. Le sujet est donc une
individualité commune à chaque être parlant sexué,
c'est-à dire masculin/ féminin, singulier/ pluriel.
Nous sommes loin de l'humanité pensante, ou des
masses populaires des idéologies globalisantes
calquées sur le code religieux. Les bases sociales
et culturelles ne sont pas que transversales aux
rythmes des corps pensants. Il y a aussi comme
une verticalité qui opère un retour sur la subjectivité.
Des disciplines comme le structuralisme et la
psychanalyse vont débloquer le sens que
l'inconscient découvre: l'avortement de tout dire
sans un continuum dans l'infinité pensante de toute
subjectivité. L'écriture risque en retour de perdre sa
Loi, le nom n'y suffisant plus à recouvrir une Nativité
par une autre à ne plus y voir que l'objet qui perdure,
et pas sa jouissance. D'un développement en dehors
de la langue, parlée, comme productrice de sens
labial, d'une lecture oblitérée. Pour sortir la respiration,
ce corps perdu récitera syntaxiquement, dans une
écriture virtuelle, pour mettre en forme un sujet ouvert/
fermé et pris depuis un délire pour dans un autre délire
re-présenter. Là, l'Image-auditive va pouvoir jouer un
rôle dans la structuration commune/unitaire de tout
corps pensant. Ce qui va en découdre avec l'Être qui
fait surface en retour. Une représentation diachronique
comme au cinéma, ou synchronique comme dans un
tableau: pas de représentation dans le Vréel, c'est-à dire
le vivant qui hoquette, action qui acte, qui secoue
quelque peu. Tout cela pour dire que nous devons
produire une littéralité dans l'écriture, qui fasse loi, par
un travail du pulsionnel et de l'inconscient, de l'unique
et du commun, qui engendrent mémoire et social,
dépense et loi, harmonie et abjection dans l'étrangeté
du mouvement ; dans le Vide de l'Univers.




mardi 8 janvier 2008

Un temps parlé






















D'Edgard Varèse (1883-1965), la première oeuvre
hybride pour bande magnétique et orchestre,
"Déserts" est jouée en création mondiale au théâtre
des Champs Elysées le 2 déc. 1954 sous la
direction d'Hermann Scherchen. Varèse a inventé la
musique contemporaine, il fut un grand visionnaire.


Un temps parlé I

Comment sortir de cette production de
thèmes, de sujets aussi variés soient-ils,
comment résoudre cette énigme qui veut
que chaque fois qu'il est abordé, un
événement peut devenir très vite un réflexe
et une mode, une approche qui nourrit les
illusions des pratiques économiques dans
le Tout Social, sans en évaluer pour l'heure
ce qui sera l'Histoire, le Mythe ou l'Idéologie
ainsi transmissibles. Si ce n'est par l'écoute
de ce que l'oeil vous donne à voir par sa
transsubstantiation. Il n'y a pas de paradoxe
entre ce que l'oeil vous fait voir et ce que
l'oreille vous permet d'entendre. Car de l'un
à l'autre il y a cette transformation qui passe
par l'Esprit rivé à son pensant (un corps), pour
dans ce passage de l'un à l'autre venir rendre
intelligible toute nouvelle image, mais parce
qu'il y a langage, du parlé visionné donc
écouté du son qu'un Esprit est d'Etre pensant.
Sans ce son pas de pensant. L'Esprit ne peut
avoir lieu sans son lien à la parole, mais ce
lieu n'est pas l'espace restreint du temps court.
Entendre n'est pas écouter mais définira plus
en amont ce que l'inconscient va trouver comme
ramassé: le sens, qu'un signe va rencontrer dans
ce temps court. Si un signe c'est ce qui se répète,
c'est par cette même répétition que le son,
l'écoute va produire de la loi: la parole liée au
Verbe livré en cela au langage du temps court.
Le Verbe fait Loi n'est pas légitimé par un temps
court, mais par le temps long, celui de l'Eternité.
Le dualisme des deux temps est absolu et le
discours n'est pas celui du temps long. L'Esprit
seul peut transmuer le passage d'un chant à une
loi et d'une loi à un temps long. Un texte qui est
un temps long est double par la connaissance
qu'il peut donner au Sujet pensant. Cette
connaissance passe par la lecture de la Matière
qui est la chair de ce corps pensant. Ce sujet
pensant contient en ces termes l'âme, l'essence
vitale, le Plein qui se déverse dans le sang
transfiguré par Jésus Christ comme d'une
visitation de l'Esprit par tout pensant trinitaire.
Mais en passant par l'écoute, la voix la voie réelle
s'il faut parvenir à ce que l'écoute devienne la
première des deux perceptions (la vue , l'ouïe).
Cela devient une "vue" sur l'engendrement de
l'écriture, de la cursivité de l'écriture linéaire, et
par là même, une importance à la lecture
transversale des énoncés, ainsi "noircis" dans leur
chute; et l'éclatement des lettres en surfaces
apposées les unes près des autres pour faire texte.

samedi 5 janvier 2008

Dominique Lièvre






















Dominique Lièvre et Jean-Louis Agobet
Deux concerts donnés à l'Opéra-théâtre d'Avignon le 28 juin 2007

Dominique Lièvre:
OBSIDIENNE pour cor, trompette, trombonne et orchestre,
en création mondiale.


Jean-Louis Agobet:
CONCERT SCORREVOLE pour cor et orchestre,
en création mondiale.