vendredi 14 octobre 2011

Compression3














Travaillé ce corps opère une
vraie terreur sur lui-même
enchantement de cette petite
mort à cran canalisée par la
trouée partout de la peau vue
de cette ignoble matière née
en postérieur relevé ouverture
du Paradis en entrailles dans
un drame dans l'étreinte de
l'Enfer corps levé en nombre
jusqu'à l'ultime superposition
le nom aura disparu bientôt
pour laisser la vie clouée dans
les ténèbres de la croix sang
du rivage veines ouvertes coup
pour marquer cette sortie de
la mort en vainqueur contre le
temps possédé de l'ossuaire
l'oppression du mal respiré
pour la naissance naître c'est
ne plus avoir de Dieu derrière
cette parole cri de l'apparition
dans la naissance et la nativité
relève ce petit corps bitumeux
pour engendrer l'apothéose du
vivant dans l'homme parlant
de cet écart avec la femme au
plus haut point de conjuration
de l'être enterrement de l'être
sous l'imposante masse de ces
charnier ceux du temps présent
représentation à trop mourir plus
vite que cette irruption cutanée
sous ce soleil impossible à voir
de face aveuglement du temps
dramatique de la jouissance du
corps double coupé de tout du
Tout infranchissable tant que ce
double sera l'objet de la vue en
séparation pulsions démoniaques
de l'Esprit en proie au désir de
l'Etre l'étant n'est plus que l'ombre
sournoise de l'apesanteur de l'âme
en tourbillons immortels depuis le
corps dressé à l'horizon de l'Enfer
de la mort d'autant d'êtres éternels.






Thierry Texedre, le 14 octobre 2011.