Depuis
quelle peinture ?
Quelle
usurpation que ce grand renversement de la peinture dans l'étreinte
discursive ourlet de l'écriture qui en retour va s'éprendre du
corps pour faire disparaître la terreur de la parole sa grande
incertitude quand à la vérité de son lien avec le social voilà
bien là le risque pour la peinture d'extraire ce discours du corps
pour l'élargir à la représentation à l'exercice conceptuel pour
faire de ce gisant (de ce qui serait tiré du vrai dans le discours
signifiant de l'exclusion du sujet) un retour vers sa renaissance sa
contradiction sa ténébreuse conviction à faire de la pratique une
remise en question du théorique lié à la parole exorbitée par
l’œil comme assomption de l'exercice de l'écriture pour en finir
avec la peinture matière qui illumine la chair depuis l'extraction
du corps astreint au discours malgré lui. La peinture entrerait
alors dans ce grand espace dont l'esprit libéré du discours comme
volume verrait ce que l’œil n'aura pas eu le temps de voir avant
l'intelligibilité de ce que peindre reproduit de l'esprit. La
peinture reproduirait l'esprit avant que celui-ci ne se soustrait à
l’œil pourvu que la peinture n'ait pas du temps l'usage de
l'esprit sauf à penser le corps depuis la couleur découpée dans la
matière du sujet parlant la lumière que la chair n'aura de cesse
d'érotiser. Question du temps que ce sujet élude avec pour seul
matériau l'usage que l'hétérogène matière puisera dans
l'interminable balancement que la parole du corps utérin depuis ce
cri poussera vers cette sortie du sexe verge pas si vierge alors pour
feindre de penser à l'expulsion pour s'en sortir en pensant l'objet
celui de la déconstruction. Peindre serait cette imposture que la
déconstruction du rapport sexuel promet de passer au crible pour
fermer le temps présent à l'infini. Partie de l'infini qui manque
le temps qu'un sujet n'aura de cesse de peindre mettant son objet
sexuel en cache dans la matière la couleur pour n'en jamais finir de
représenter ce qui frappe cet infini la parole du temps présent
dont on sait que la seule lecture ne suffira pas à résoudre le vrai
de l'infini de la matière que le peintre peut encore retrouver en la
retournant quand sa terreur d'exclure l’œil de la rencontre avec
le tableau ne lui suffit plus. Choc de l'inséparable avec l'objet
devenu désuet pour la parole. Le temps futur ne se voit pas du point de vue du réel sauf à
remettre au peintre ce que la lecture commence à comprendre du
futur. Long travail de séparation et de reprise de la
matière qui pense sa feinte depuis la parole pour mettre le peintre
devant sa contemplation lui est encore planté depuis l'immersion du
sujet que l'extraction de la pensée de la chair jouit pour jouer cet
air dont on pourra prétendre entendre quelle musique monte en
composition création de l'entendement des mots pour retrouver
l'Infini sans un mot détaché de ces temps du délice d'écouter.
Thierry
Texedre, le 30 septembre 2015.