Du
rien
le
port du voile
est
entiché
oculaire
puisant
dans
la paresse
altérée
du risque
d'avaler
le dieu
assouvi
par l’œil
par
les prières
prison
du poison
avalé
par la poisse
qui
fuit le chant
interminable
de
la
contemplation
ici-bas
là-haut
du
divin reclus
rituel
intriguent
que
la loi défausse
par
ces danses
quel
sourire verse
de
ces exactions
un
coups d'arrêt
au
temps en état
de
disgrâce
les
décapitations
volent
bas
par
les temps
qui
couvrent
et
recouvrent
les
morts les mots
les
traductions
qui
sonnent
aux
portes de
la
bombe en
retard
sur l'horaire
ça
jouit partout
pour
quel ventre
c'est
de la relique
religieuse
las de
parler
dans le vide
que
chie l'enfer
vers
l'enfermement
depuis
que l'homme
est
soumis à la
reproduction
postnatale
le ragot
que
ce fléau
sème
et la terreur
juste
pour passer
le
reste de la vie
à
comploter avec
l'aérienne
lueur
d'un
soleil vieilli
par
l'infiniment
rien
de la langue
convulsive
parce
qu'un
jour certain
elle
est née du sang
jailli
d'un corps
bleui
par le froid
mortel
de la fin.
*
Thierry
Texedre, le 14 mars 2017.