samedi 25 juin 2011

Suite

Soubresaut du firmament provoqué par l'escapade la possession du temps secoué pour exister là-haut point de lassitude l'infini s'empare de notre travers de notre note martelée comme d'exubérantes écritures d'une musique qui masque la perte d'une mémoire apostropher la mémoire pour juxtaposer le temps à l'éternité de l'espace infini du vide ergonomique le temps s'en prend à l'apothéose d'un terme celui de cette mort exténuante du renflement respiratoire qui tourne court dans un sens celui des aiguilles du temps tragique un jeu se dessine dans une passation de pouvoir c'est de cette résurrection des corps que s'exclame l'air d'une sinuosité de la vie.



Thierry Texedre, le 25 juin 2011.

dimanche 12 juin 2011

L'être

Quelle souffrance que ce resplendissant air qui sort, intériorité du temps. Coupé de ces affranchissements liés au risque d'ouvrir la bouche pour dire en trop, dominé par l'essoufflement du corps. On ne se rate pas quand ce dire va, titubant, ratant la marche, à pieds joints dans la vieille syntaxe décollée. Un rire étouffé porté par les ondes vocales insidieuses, et tout reste à faire, le temps s'empare de vous, pour essayer de vous déguiser en mort providentielle. Travers du corps qui pousse à couper le vertige de cette mort annoncée, en chimères extravagantes d'un être dévoilé. On sent monter cette osmose avec la fin du corps, la finesse despotique de ces rites ancestraux qui vous reviennent en pleine face! Nous y voilà. Le temps s'en moque, et nous aussi, sauf peut-être justement à en retirer cet être, à le tirer comme on tire sur ce sexe immature, impuissance de l'être à restituer le partage sans souffrance, mais tellement dionysiaque! Étranglement de ce corps par l'intérieur tonitruant, nous n'en avons que quelques sonorités, et elles passent un peu par le bout ouvert de cette peau irisée.




Thierry Texedre, le 12 juin 2011.