lundi 12 mai 2008

l'oeil


















"le Paradis de Dante, série 4, Empyrée" Micheline Lo



"De l' inspiration, quand la chair en un clin d'oeil
vient faire taire l'effroi au fond du trou, et la voix
monte avec dans un coin l'instinct, la tête baissée."

jeudi 8 mai 2008

l'apocalypse 1




















Moïse et le buisson ardent XIVe s. Haggadah dorée



Libre cours des choses allant chase
choix charrié au plus haut fait de cette
altérité humaine de la chaîne parlante
aidant sur le terrain fertile imaginé du
temps clos ici bas enfin le futur revient
comme l'a été celui d'avant l'un l'union
cause la castration cause du commun
mieux le véritable intérieur reste l'âme - du nombre
indice de ce qui va dépiter toute cette
raison et lui donner d'autres priorités - ce qui revient au présent
c'est là le coeur même et l'âme vraie - dire
qui est et du quoi de quel objet substrat
l'humain se souvient -il de cette image - à rebours
ce qui tombe sous le poids de l'ivresse
du savoir qui éclate de moins envahir - la langue
contre de la vulgarité de la circulaire
langue mais aussi de la linéaire langue - morte
contre une croisée des temps introduits
contre de la langue indécidable celle
qui est une sortie du registre de la lecture
intellection pour comprimer ce corps - continent
d'une pluralité des voix et des plaintes - de la fin des temps
crépusculaires changement comme ce
qui est somatisé tombe sous les coups
d'une musique comme symptôme car
nous voici dans un flottement musical
où les repères défilent ficelés feux fous
forçage fracassant d'une nuée d'anges
onde porteuse naissance nativité nausée
perte des repères sens retournés chair
de la césité comme fermeture de pouvoir - en moins
la parole qui s'éteint telle la flamme vie
champs dévasté de l'humanité agonie
mensonge de la voix cri ponctuée par le
feu intérieur montant paysage sombre
libéré des lois théologiques voies louant
l'accès au centre plutôt physique gènes
matière chair jouissance intériorité plutôt - l'extériorité
la vision horrifique et véridique du présent
contre la vision imaginaire autre paradis - de la quintessence.


vendredi 2 mai 2008

l'âme sens












Sei Shônagon par Otsuka



collage sur le Requiem de Rey Eisen


La représentation temporelle et sensible
contre de la représentation symbolique
question de devenir passage après d'une
désolation via un temps entre nostalgie
et mélancolie contraste qui va marquer
une lumière un point nodale à partir duquel
tout devient possible et la symbolisation
après-coup peut alors entrer par la grande
porte du devenir pas de l'enfer mais de la
mémoire qui se remodèle et du rythme qui
relaye la répétition du jeu du dernier degré
de la décomposition un degré qui n'est pas
le degré zéro de l'écriture mais bien celui
de l'imaginaire qui s'inscrit dans un autre
espace les sens dans un espace couvert
que l'hébétude nomme ultérieurement soit
de mettre en place une autre progression
celle du symbolique dans un retournement
un refoulement du jeu social en cours pour
faire sauter le verrou du discours commun
voir de la représentation si encrée dans
cette postmodernité la désolation n'est-elle
pas un leurre celui d'une belle infamie qui
rend la mort plus douce sinon qu'en est-il
de la résurrection d'une création qui sort
d'une naissance sans dessus dessous et
d'un autre dire plus incertain plus improbable
que le précédent d'un devenir qui prend en
écharpe l'espace restreint de la musique
qui emplit la cavité boite crânienne plus
sourde à cet appel qu'à celui du délire un
délire est ce qui représente symboliquement
et un sujet est ce qui perd son délire en le
doublant d'un autre délire transversale et
mélancolique plus près d'une mort que de
la naissance d'une temporalité sensible qui
renaît du site phrastique naissance d'une
mortelle addiction rite du signifiant changeant
signe dentelle coupé ouvert l'âme intervient
et va s'étendre d'un deuil au champs de
l'ivresse qui passe par la sensibilité du temps
de la plainte retournement de la pulsion de
mort sur un coup d'arrêt celui de la fin des
temps des temps de la vraisemblance vérité
du cri chanté ici tout près de cette divine âme
sensible et induite d'un jour qui se lève des
plus grands songes vocaux de la plus
intestine et mortifère des lois chapitre qui va
commencer chasse des sourdes écoutes.



Thierry Texedre