Une textualité qui recherche en permanence son écriture et sa peinture, sans toutefois entrer "en représentation", le lieu ? Une musicalité, pas dans "le son" d'une lecture qui reste aléatoire, mais dans ce qu'un sujet peut de penser: où en est son image, la scription ?
Peinture/Musique
samedi 13 avril 2013
La peau déshabillée
Par quelle liberté
a-t-on le droit
d’arrêter la vie
jusqu’au sommet
du désir envoûté
par tant de peine
de quelle innocence
la vie semble arrêter
l’étreinte poussée à
l’extrême dilapidé
par de sombres
machinations du
coin de l’œil encore
endormi en vain
écartelé par un
front savamment
répudié par ce soleil
satanique satire
devant une flamme
la vie du droit à
vivre intensément
jusqu’au bout de
la nuit de la nuit
ourlée dans les bras
de l’infini soulèvement
de cette liberté en
tirant sur la peau
pour mettre à plat
cette conscience
indésirable du viol
d’une peau désertée
désir inassouvi de
ces sens entrain
de chercher l’accord
avec la surface
en peau déshabillée
par tant de sourires
liberté désirée tu as
de ces déambulations
pour t’évader et
t’évanouir jusqu’au
fond caché de nos
êtres dénaturés
être là pour éviter
le temps tant que
le corps s’ouvre à
d’autres hémisphères.
Thierry Texedre, le 13 avril 2013.
mercredi 10 avril 2013
Capture
Capture du champ de la possession du
commun, dans l'usage qui en est fait de sa terreur de tenir son
ouverture; capture d'une utilisation du sens, par ce qui forme le
signe: la répétition dans l'invitation à l'image.
On traiterait le corps comme si ce
commun se risquait à garder en mémoire, d'une mémoire plus
éloignée du sujet dans la répétition - dans un temps qui
s'émancipe de son immédiateté – la somme d'évanouissement des
images qui ondulent dans l'exploration de la cogitation au début de
sa formation (dans l'information transformée en une forme que
l'imagination reformule).
Le vol incertain de ces images
rencontrerait ainsi l'arrivée d'une gestation de sauts phoniques que
le corps transgresse par des gestes opératoires, comme addition,
addiction à ces images, en les fixant; vestige qui parle de
circonscrire, en inventant une reconnaissance que ce commun signe en
multipliant les « prises de vues ».
On traite ce corps captif de sa vue
transgressive, pour en tirer les réseaux liés à la parole, pour
développer, dévoiler et lire ces signes en touchant au pouvoir de
futurs mots reliés, écriture qui double la parole pour exposer un
corps parlant possédé par la virtualité d'un commun
insurrectionnel.
Les sons, davantage, reviennent pour
traverser la naissance d'une langue, en nombre si important, que ce
commun résisterait jusqu'à dissoudre la parole dans l'art
d'exprimer un ordre musical qui combine l'excès et l'impossible
unité de la voix, même défendu par ce commun.
Collage pour initier le commun - la
voix s'interposerait à ce commun, par l'exploration de l'art
musical, jusqu'à renvoyer sur le commun une force d'attention, un
obsessionnel retour en voix dans l'écriture - le poussant à
extraire une image fragmentée d'un corps comme « double/identité ».
Sinuosité d'un désir imposteur, vers une terminaison, nerfs à
vifs, peau qui vient soumettre à la mémoire sa douce hétérogénéité,
vers le début d'une probable érotisation de l'appareil sensoriel du
corps humain.
Thierry Texedre, le 10 avril 2013.
lundi 8 avril 2013
Prière en dessous des vers
Sous
quelle émission
les
bruits vont-ils en
se
transformant en se
montrant
et changeant
de
pied depuis cette ivre
sonorité
d'une musique
entrain
de chanter la
mort
Te Deum pour un
jour
nourri pèle mêle
les
sons se remplissent
de
cet amour divin pour
une
vie en pleine éternité
s'embrasant
de la mort
dans
une rencontre quel
firmament
depuis ce ciel
de
la cicatrisation du corps
soulevé
par tant de maux
maudits
qui dévalent la
grande
impuissance de
l'homme
face à l'élocution
de
la douleur infinie d'où
sort
l'abstinence irrésolue
de
ce corps qui est martelé
la
chair suppose exister
en
partant de cette mort
insurmontable
quand bien
même
la vie se met à croire
depuis
la petite mort qui
chante
dans l'ivresse
haut
et fort ce requiem
communion
en contrastes
insupportables
de la plaie
de
la lumière dressée de
ces
corpuscules indécents
et
indigents jusqu'au bout
de
la nuit noire en pleurs
accomplis
en danses niées
du
gosier trop sec pour
contracter
la peste langue
en
vers innocent râle juste
à
temps avant que cette
parole
de verbe n'arrive.
Thierry
Texedre, le 8 avril 2013.
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