Messe pour
quelques pleurs
Le temps
s'est retiré du dehors
touché par
le regard de la prière
divine
étendue d'un drame futur
sans cesser
la lumière s'étend
partout où
la voix se déverse
on entend
là-haut les voiles
de ces pleurs
damnés au réel
lente agonie
du ciel partout
travers des
vitraux délivrés
pour montrer
la lumière la vie
qui touche un
gai savoir lueur
fond gisant
des voix sans lieu
vient ce
silence vide aux prières
du temps
rendu par l'impuissance
aux dérives
du corps chanté
du corps
désenchanté par l'oubli
mémoire de
la même révolution
intentée aux
lieux du dehors
hauts lieux
de la croyance
recouverte en
ces temps du dire
par quelle
rencontre de ces pleurs
vont naître
l'intime résolution
l'enfantement
l'amour la lumière
béatitude de
ces rêves sortis
du fond
infini de la chair
par le sang
majeur des pulsions
jubilation du
ventre de la terre
qui soit
l'immortel amour
quittant le
fondement de l'homme
pour se jeter
aux messes
messagères
de la résurrection
de ces
cendres de ces feux
sans désir
pour essaimer
par le
vertige de l'élévation
la puissance
du jour à la gloire
du réveil au
plus loin
au plus près
de la parole
respiration
sans nom aux pleurs
touchant
l'âme laisse l'anamnèse
aux plaies
sans dieu ni loi.
Thierry
Texedre, le 3 mai 2020.
La leçon
d'anatomie du Docteur Tulp (1632)
Rembrandt
(1,7 m x 2 ,16 m) huile sur toile