mercredi 26 novembre 2014

La suave condensation de l'exilé



Une tranche de la vie
le chuchotement
en catimini se met à
geindre comme le vain
coma cette délivrance
pleure au plus près
du très profond
déhanchement
vu d'ici de la vulve
la chair vulnérable
et insoupçonnée de la vie
le ventre virevoltant
et rond à l'aube d'un
déhanchement vomi
se sort depuis l'austère
improvisation des aboiements
pour repousser l'écho
dans ses retranchements
courte vie devenue le
lit inopiné de la puissance
oraison funèbre entrain
de jouer par la vilaine
caresse qui frôle des
corps jusqu'au bout
de la nuit sans le sommeil
une image qui manque avant
l'immersion sans fin
partir depuis le cœur
trempé par la suave
condensation
de l’exilé qui parle
quel péril à trop enfreindre
l'apothéose ce qui frappe
les battements du sang
se risque le sexe
de la vie sourde
s'envolent d'autres
intermittences pour
être vendu au plus fou
farfadet qui joue tel
le guignol vulgaire
empêtré dans les fils
marionnette ridicule
te voilà ignorée du haut
de ce monde piqué
il tuméfie partout ride
la face et frotte
sortir du mal épuisé
quelle suspicion dévore
le doute de la souffrance
lentement elle coule
sur les jambes écarlates
étreinte de l'envie
d'exister par le jaillissement
enflammé du coït coudé
les couilles gonflées.



Thierry Texedre, le 26 novembre 2014.






samedi 22 novembre 2014

Homicide




Mort inopinée du corps
pour la gloire de la chair
pour l'entrée au Paradis
depuis la grande feinte
du désir immaculé d'ôter
la vie à l'esprit de la folle
douleur illuminée par la
procréation infinie de la
voix irascible et dansante
depuis les ondulations de
cette petite musique du
dedans charismatique à
l'entrée du corps occulté
au début de l'annonciation
du double en doute divin
sous les coups voilés de
l'esprit trop risqué à voir
sa lente partition apparue
au milieu du temps déplié
démiurge du regard clôt
tant que la mort n'apparaît
pas poussée par les vents
du sacré chant de la voix
béatitude devant la langue
incarnée du haut des cieux
du doute contaminé par
la fin en conclave du sujet
déporté jusqu'au risque
d'y voir la chair du dehors
objet insaisissable du double
assis sur les braises de la
tentation par quelle tentative
irrationnelle d'éviter la
mort en la supputant du
bout des lèvres comme si
cette surannée excitée par
les vents violents du délire
programmé par le drame
la vérité se mettait debout
pour signifier que le Réel
risque de revenir le dire à
la vie de s'allonger dans les
bras de l'exquise multiplicité
des corps nés du regard inviolé
de l'amour atomique du temps
pour l'engendrement des corps
là est l'invention de l'homme
qui se figure le temps pour
que croire en la résurrection
même qui naît de l'extrême
impuissance à lier les corps
culmine la naissance en croix.



Thierry Texedre, le 22 novembre 2014.








mardi 11 novembre 2014

Voie




Rage que la poussée du fracas monumental
de l'esprit entrain de suinter de toutes parts
d'avoir laissé fondre sur lui l'atomisation du
dire coagulé du sang ravagé par la face express
expectorée par tous les pores de la peau en creux

Coup du sort du corps qui marche encore d'avoir
étendu ses penailles de peau sous l'effrayante
main qui manipule tant ce temps de la dépression
du dessous sur l'os en raccord cinéma du film
en sens de la vie soubresauts du souffle coagulé

Rattachement au silence du gland léché de l'exquise
déambulation de la langue sur le risque d'éjaculer
les mots en phrases pour allonger les sens jusqu'au
texte inusité et omnipotent vole de la langue en vie
dans la chair au risque d'entourlouper la peau nue

Autre rivage du corps improvisé pour entendre
un fond terrifiant qui sort ce corps du cou qui se
tend depuis l'oreille irritée et hirsute où se dresse
la pensée d'une parole perdue depuis l'origine de
l'immersion des organes dans la matière habitée



Thierry Texedre, le 11 novembre 2014.






dimanche 9 novembre 2014

Depuis l'origine manquée de Dieu









Depuis l'origine manquée de Dieu

Opuscule devant la feinte
rétrécie du rire ouvert sur
quelle traversée du dire
couard de l'indécidable
fornication du temps avec
ce soubresaut du corps
en conclave rictus en coin
de la chair qui minaude
à trop s'étirer sous les coups
de la tyrannie dissolue
de l'invraisemblable choc
vénale sacerdoce qui fend
la peau jusqu'au sang en
martyre voilé le corps lettré
risque sa douleur d'avoir
semé la voix du désir insoumis
par les ombres du démon
désavoué entend cette voix
depuis l'origine messianique
du tourment inaudible qui
s'enfonce dans les songes
orgasmiques de la jouissance
de l'infini avec l'éternité
drame éclectique de la
parole au nom de laquelle
brille la lueur de notre âme
au nom du père exsangue
et de l’existence solennelle
de la résurrection de la
passion puissante puisée
dans le ventre du souffle
intérieur tintamarre de cette
loi vraie qui tombe du réel
pour n’avoir pas bu le sang
ni mangé le pain de messe
sacrificielle eucharistie du
corps pensant parce qu'il
n'a pas encore rencontré Dieu.


Thierry Texedre, le 9 novembre 2014.








dimanche 2 novembre 2014

Faut-il penser pour être








Faut-il penser pour être

Penser m'importe peu
pourvu qu'un sexe
m'inonde le cœur
en un drame illimité
depuis l'origine de
ce monde né d'avoir
étreint la fente pour
l'ouvrir à la création
naissance du nom
pour mettre un corps
dans l'apothéose de
sa chair jusqu'à la
mémoire même qui
jouit de manquer la
mort à mesure qu'elle
vient à manquer depuis
la fin autrement devant
au seuil d'une autre
extravagante démesure
de la chair entrain de
lâcher ce foutu foutre
sur l'indicible guerre
des sexes embrassés
par trop d'embrasement.




Thierry Texedre, le 2 novembre 2014.