jeudi 24 septembre 2015

Révolution








Révolution

Insupporté le forcené
ce corps dédié pleure
commencement de la
terreur d'extraire le
grand souffle frappé
par la grâce de la chair
qui sort ces manants
de la tombe pour entrer
dans l'immortelle vie
en chantant ces songes
inhabités par l'ombre
infernale de l'immonde
terre lourdeur née néant
interdit à l'âme impure
au cœur insoumis qui
montre ses passions au
grand retournement de
la folie inventée pour
faire taire la révolte
pire encore ces mots
brûlant au firmament
de la déesse prêtresse
de l'assouvissement
de l'appartenance au
sexe surnaturel et versé
jusque dans les entrailles
de la guerre en songe
frontispice de la mise
à mort si ces ossuaires
nous sortent des yeux
par les orbites noyés
dans l'expurgation
de la parole édictée
dire divin de l'apostrophé
fusion de la parole et
des mots de la douleur
atmosphérique du dedans
de ces entrailles vissées
au clou noué de la chair
voilà que se dessine
l'arc depuis la chasse
en ces lieux hospitaliers
de ces membres coupés
et bannis de la marche
et de l'embrasement
de l'Un en Autre jeté
là comme collage volé
au corps repoussant de
l’intransigeante armée
de ces ombres massées
au plus près là où
la finitude finit par
explorer la mort en vrai
pour mettre les mots
dans cette forme de
dressement qui fuit
les lamentations de la
voix par les douleurs
affranchies du corps
ouvert comme l'origine
du monde montre le
temps qui va s'enfuir
se draper dans les plis
du visage marmonnant
qu'un dieu court toujours
pour que croire tienne
le temps de la démesure
le temps que la vie
vous emmène dans
la tentation d'aimer
cuisante perspective
qui fend l'air respiré
quantifié mis en boite
moulins à vent du corps
nu longeant les rocs
pour plonger dans les
abîmes vertigineux
de ces cauchemars
ahurissants en pleurs
incessants de la nuit
hurlant de toute ses
ombres l'écho interdit
de la grande procréation
habitée visitée par l'être
entrer en résidence
dans le doute voix qui
lit les émoluments
de la jouissance jet
insatiable qui frotte
de si loin l'imperfection
l'infant né du gisant
jailli de nulle part
décharné d'avoir été
pour nier la mort la
mettre à mort la sauter
la faire taire alors
dans l'indifférence
généralisée du temps
le seul à être de l'homme.


Thierry Texedre, le 24 septembre 2015.