Triptyque
Sur
l'enseigne
Jugement
Ce
qui ment
c'est
ce qui se répète
la
marque lobotomise
ce
corps inassouvi
entrée
dans cet espace irrecevable
de
le terreur terrestre
*
tremblements
incessants
*
exhortation
de la parole
sur
ce qui s'ouvre au vrai
sciences
exactes de l'exclusion
répétition
incessante de l'image
décollée
de ce corps
*
terreur
ou vice
*
enflement
de la paix
en
guerres insaisissables
tronc
commun de la musique
qui
pousse la chair
dans
ses retranchements
*
comble
de la division
*
la
prière est remplacée
le
fou crie au feu
le
feu de l'inséparable
sensualité
du corps
occupé
à maudire
*
coup
de ciseau
dans
la couleur
un
temps absout
ou
un temps défait
la
parole ment
puisqu'elle
songe
*
le
songe s'envole
*
des
corps et la tête
en
tête à tête
avec
cette parole
inédite
d'après le vice
le
vice et versa
de
l'excrémentielle vertu
d'exister
pour rien
le
rien du vide
*
de
l'essoufflement.
Par le
dire
En
queue de la vie
la
queue entre les pieds
pendante
et dépendante
de
ce vice et versa
sexe
en trop et désir
l'exemple
de la dépense
l'exemple
de l'exclusion
*
sortie
de la parole
*
par
le dire clos
cloaque
derrière le jour
l'enfermement
sort du marais
monstruosité
de l'animal bas
livré
à cette parole pour sortir
*
sorte
de maux
*
manifestation
de la peur
angoisse
qui dégoise
sans
cesse l'art de parler
pour
lentement monter
jusqu'au
bleu agité du ciel
un
point au milieu de nulle part
plaisirs
de la danse
possession
du corps
depuis
l'origine
pour
monter sur la parole
et
la baiser
et
la brûler.
L'enfer me
ment
Sur
cette secousse du ciel
d'où
sort l'immanente pluie
orage
du désespoir
insigne
de la vie
ne
vois-tu point
poindre
l'affaire du soleil
n'avez-vous
pas essayé
de
voir de face cet astre
sinuosité
du vrai
rempli
de réel
tombant
dans les abîmes
*
de
l'enfermement
*
de
face voilà la véritable fable
l'affabulation
scandaleuse
qui
met le feu aux poudres
fallacieuse
science exacte
que
ce chuchotement
qui
vous intime de rester
en
terre sainte
en
vie pour toujours
dans
les flammes
*
de
l'assujettissement au verbe
*
ne
faut-il pas remonter jusqu'au centre
là
où le jaillissement
du
sexe force
l'émolument
de la chair incarnée
par
quel paradis
sort-on
sait-on
du
sang
âge
de
l'eau
étreinte
du
feu
au
coup
ce
saut dans l'infini
de
l'IRRESPRIT.
Thierry
Texedre, le 22 août 2017