lundi 10 octobre 2011

Aporie du corps


























Franchissement interminable du fond indécidable de ce dire occulté, dire en zigzag, couture de la parole inquisition. On traîne en avoir, en surdité; le comble du dire serait qu'il se taise: déjà celui-ci traite de la parole avant sa venue dans ce corps insidieusement érotique. La vraie temporalité serait celle d'un futur dire marquant? Écriture du dire encore indécidable, impossible à écouter. On l'entend certainement quand le corps s'émeut, se soustrait à la réalité, dans cet espace réservé qui concourt à l'apothéose d'un récit transversal. Analyse du très infini intérieur, via ce corps encore corpusculaire. L'analyse s'y perdrait en imposition des extrémités vers un risque: celui de la parole exclusive. Cette parole intervenant alors quand le corps ne peut plus supporter sa parole, gestation de celle-ci, actes manqués qui surdéterminent une mémoire qui se joue de son dire. Aucune musique ne peut réduire ce corps à l'aporie de sa divination, c'est un sas pour évacuer l'insécable histoire du temps. On passerait par une fin du corps si celui-ci n'avait pas le pouvoir de résurrection. On soulève ce firmament, on érige le temps en corps morcelé, pour en finir avec la parole; poussoir d'un exutoire, les sens semblent se soustraire à cette vérité du corps infini. On entre dans ce corps pour infinitiser la parole d'un dire futur, ouverture vers un ciel qui s'affranchit de ses couleurs en fond, la surface du ciel renvoie une autre alchimie, une horizontalité presque insignifiante, et pourtant usuelle; la vie du corps passe par cette horizontalité en coupe.




Thierry Texedre, le 10 octobre 2011.