mercredi 18 décembre 2013

D'une fin sans fin rencontrée










Pourchassant les démons
du très haut lieu du corps
calciné ce souffle assermenté
traîne sa hantise d'une fin
proche sur les bords rivés
de la grande mer en plongée
dans tant de foi impuissante
meurtrie cette chaire aura tenté
de se soumettre aux miasmes
de la vertigineuse vie voilée
au cœur indécent de ces lieux
irréels depuis l'étendue un
soleil riant de tous ses feux
aura omis l'épiderme peu à peu


On ose rarement se soumettre à
la joie de cette sublime danse
des corps en une ronde enfantine
voici que se termine l'outrage
né d'exister pour passer outre
dans cette ouverture qui nous
tend la main en irradiant nos
yeux malins et en riant de nos
douleurs ascensionnelles qui
implorent une poursuite juste
du temps destiné à ravir l'esprit
poussé de l'autre côté du regard
oh ciel dégondé à quand tes pleurs
sur mes joues gloussant de plaisir


Le fond brûlant de cet encombrant
corps drolatique et voûté crasseux
et troussé par l'infini vous ramasse
en creux jusqu'au fond trop sombre
de la gorge infiltrée par l'air du soudain
souffle inexpugnable voici alors le
grand saut en avant de la terrifiante
tentation d'essouffler le cœur
qui bat d'avaler un sang au long
cours recroquevillé partout où
le présent s'empresse de jaillir
en rêves invisibles en joies avancées
et d'exciser devant Dieu impuissant
l'éternel recommencement de la vie




Thierry Texedre, le 18 décembre 2013.